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Lundi 14 et mardi 15 novembre à 20h titre provisoire L’écriture de Théo Askolovitch évolue entre humour et tragique. Il décrit la vie telle qu’il la connaît, avec un sourire. Après 66 jours, monologue sur le combat d’un jeune homme face au cancer créé à Théâtre Ouvert, Théo Askolovitch poursuit son travail sur le thème de la réparation. Zoé et maintenant les vivants aborde le sujet du deuil, de la relation que l’on entretient avec les mortes, et avec cellesceux qui restent. Dix ans après la perte d’un être cher, le père, la fille et le fils nous racontent avec délicatesse les étapes de leur reconstruction. Ilelles se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après et dressent le portrait intime d’une famille qui résonne en chacune de nous. EXTRAIT Au loin la voiture se gare et en sortent les personnes en charge de transporter le cercueil. Nola – Papa je crois qu’il y a un problème. Lucien – Quoi ? Nola – Regarde la tombe, c’est normal qu’il y ait une énorme croix dessus ? Temps, les trois se regardent. Lucien – Putain ils se sont trompés ces cons. Sacha – Mais attends on fait comment là, parce que si mamie elle voit ça elle va mourir elle aussi ! Nola – Faut la faire enlever. Sacha – Ouais mais on va pas ramener un pied de biche au milieu de toutes ces familles en deuil quand même ! Lucien – Si on met un grand drap sur le cercueil peut-être que la famille de maman le verra pas. Sacha – T’es sérieux là papa ? Lucien – Mais non… un peu. Nola – Ah mais regardez, il y a une famille qui va vers le cercueil. Sacha – Oh putain c’est pas le nôtre. NOTE D’INTENTION Zoé et maintenant les vivants – titre provisoire, est mon deuxième projet d’écriture. Après 66 jours – monologue et seul en scène sur le combat d’un jeune homme face au cancer – c’était logique de continuer à écrire sur le thème de la réparation, c’était une évidence. Cette fois-ci, j’ai voulu parler du deuil. De la résurrection. J’ai décidé d’axer l’écriture sur trois personnages le père, la fille et le fils. Dix ans après la perte d’un proche, une famille nous raconte les étapes de leur reconstruction. Ils retracent leur passé et racontent leur présent. Ils se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après. Ils se rappellent avec bonheur les souvenirs de celle qui leur a été enlevée. Ils racontent. À quel point passer de l’enfance à l’âge adulte peut-être brutal ? Les trois personnages sont liés par leur histoire, mais chacun se répare différemment avec ses souvenirs. Le deuil est une période de cicatrisation, de guérison, d’un retour à la vie. J’ai voulu travailler autour du prisme de chaque personnage, comment une même situation peut être vécue de différentes manières, comment la réalité de chacun peut être dissemblable ? Ce récit est un puzzle. Dans cette pièce, il n’y aura pas de chronologie entre les scènes. Ce seront des moments de vie, qui bout à bout formeront une histoire. Le texte alternera des monologues intimes de chaque personnage, des scènes de vie entre les trois protagonistes, qui confrontent des idées et des scènes de flashbacks qui retracent des moments de leur passé. J’ai pour habitude d’alterner dans l’écriture l’humour et le tragique ». Raconter la vie comme je la connais, avec un sourire. C’est comme cela, je pense, que ces histoires peuvent résonner en chacun. Depuis quelques années, je crois qu’inconsciemment je me dirige vers des projets qui parlent de la famille. La famille. C’est peut-être ce qu’il y a de plus important pour moi. Ce texte est une suite logique. J’ai poussé le curseur un peu plus loin. Zoé et maintenant les vivants – titre provisoire est mon deuxième texte mais aussi ma quatrième mise en scène. Après Deux Frères, La Maladie de la famille M textes de Fausto Paravidino et 66 jours., je souhaite aussi me recentrer sur la mise en scène, proposer une scénographie plus léchée après le plateau nu de 66 jours, tout en gardant le texte et les acteurs au centre. Ce texte parlera de la relation qu’on entretient avec nos morts, et avec ceux qui restent. » – Théo Askolovitch Avec le soutien de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT. Texte et mise en espace Théo Askolovitch Avec Marilou Aussilloux, Stéphane Crépon, Olivier Sitruk À partir de 12 ans Durée 1h20 Grande Salle Carte TO Plein tarif 6€ Entrée libre Tarif réduit 4€ Entrée libre Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€ Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€ Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtres 4€
Filsde l’un des comédiens les plus en vue de la Belle Epoque, Lucien Guitry, le petit Sacha a grandi entre précepteurs particuliers et avant-garde. Les amis de son père s’appelle en effet Vuillard, Monet, Courteline, Toulouse-Lautrec, Lartigue sans oublier la grande Sarah Bernhardt. On comprend dès lors que Sacha Guitry ait voulu
Text Notes References About the author Full text Tu as consacré toute ta vie à ton métier,T’y donnant tout fus un modèle exemplaire,N’ayant jamais connu qu’un maître le Public,Et n’ayant eu qu’un but lui à Pierrot le Sublime, in Deburau, Sacha Guitry 1Après s’être plu à dramatiser les biographies de personnages historiques, Sacha Guitry met en scène la monographie de certaines professions il débute par celle de l’acteur avec Deburau 1918 et Le Comédien 1921. Deux pièces, deux mises en abîme où Guitry s’attache à porter à la scène les coulisses du théâtre 1 Benjamin Crémieux, Comœdia, mars 1938 ; article découpé par Sacha Guitry et annoté ... 1924 est l’année des Six personnages en quête d’auteur et, sauf erreur, 1925 est celle de la Comédie du bonheur d’Evreinov. Si Sacha Guitry néglige la mode, il n’en baigne pas moins, et c’est à sa louange, dans l’air du temps1. 2 Propos de Sacha Guitry rapportés par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théâtre et théâtre je t’adore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 6 ... 2Par la traversée des apparences et le redoublement de l’illusion, s’élabore une vision d’un métier magnifique et terrible »2, fait de bonheurs autant que de sacrifices. Dans la première de ces pièces, Jean-Gaspard Deburau, acteur pantomime sans passion, sans parole et presque sans visage, qui dit tout, exprime tout, se moque de tout »3 renonce à ses amours en même temps qu’à la scène en faisant un adieu pathétique à son public, une fois la vieillesse venue ; dans la seconde, le Comédien sacrifie pour le théâtre une passion amoureuse, la femme aimée n’étant pas à la hauteur de son rôle. Dans les deux cas, l’art semble un sacerdoce mais aussi un métier dont il conviendrait d’exposer la réalité aux spectateurs. C’est d’ailleurs en ces termes que Roland Dorgelès salue la première du Comédien dans La Lanterne 4 Roland Dorgelès, La Lanterne, 22 janvier 1921. Vous ne savez pas, en somme, ce que c’est que la vie d’un homme de théâtre ; vous connaissez le cœur des personnages qu’il a joués, mais pas le sien ; vous croyez connaître sa vie privée quand on ne vous a livré que sa légende ; et vous ignorez aussi ce que représente de patients efforts, de travail obstiné, d’intrigues, la mise en scène d’une pièce. Eh bien, allez au Comédien, vous saurez tout cela4. 3Le temps ayant fait son œuvre, nous connaissons désormais le sort de ces pièces qui furent le prétexte de nombreuses reprises. Deburau fut la pièce fétiche de Sacha Guitry elle fut l’occasion de la réconciliation avec son père après une brouille de treize ans, et c’est sous les traits de Deburau que Guitry fit ses adieux à la scène le 13 décembre 1953, à Bruxelles. Dès 1918, Sacha Guitry avait donc imaginé la pièce des adieux, toute son œuvre semblant le conduire à un destin préalablement fixé par l’écriture l’art conditionnerait l’existence même en la devançant. Parcours similaire pour Le Comédien, pièce créée en 1921 au théâtre Édouard VII avec Lucien Guitry dans le rôle titre, et reprise au théâtre de la Madeleine en 1938 par Sacha Guitry, l’âge imposant naturellement d’incarner, après son père, le rôle d’un artiste sur le retour. Reprises qui, tels des cycles, laissent vivre l’œuvre en transformant son sens, les époques et les interprètes ayant forcément changé. De ce tremblement, découle la séduction 5 Benjamin Crémieux, Comœdia. Lucien Guitry avait créé le rôle du Comédien. Sacha Guitry le reprend aujourd’hui et s’y impose avec autant d’autorité que son père ; l’avouerai-je ? J’y préfère Sacha à Lucien. Sacha entre sans réserve dans le personnage ; son père y montrait je ne sais quel détachement un peu supérieur, un je ne sais quoi qui semblait dire Je condescends ». À la dernière scène seulement, l’intensité de ses silences exprimait la douleur et la lutte intérieure du vieil amant sacrifiant son jeune amour à son art éternel avec une force communicative qui n’est ni dans les moyens ni dans les goûts de Sacha5. Projet de buste de Lucien Guitry, par Sacha Guitry 4Ces reprises déclenchent également des modifications d’importance, comme le signale Sacha Guitry 6 Sacha Guitry, document dactylographié enregistré par Radio-Luxembourg le samedi 16 févrie ... À sa création, Le Comédien était une comédie en quatre actes. La pièce est, aujourd’hui, précédée d’un prologue. Ce prologue est le dernier acte d’une comédie en trois actes – d’une fausse comédie, si j’ose ainsi dire. Il existait, ce prologue, mais j’avais préféré le supprimer à la représentation, car il semblait être la parodie, le pastiche d’un écrivain dramatique qui vivait encore en 1921. Cet écrivain n’est plus – et la crainte que je pouvais avoir de le désobliger jadis n’ayant plus sa raison d’être à présent, nous jouerons pour la première fois ce prologue, jeudi. […] Pourtant, un mot encore que les personnes qui, à la création, ont vu mon père dans le rôle que je vais jouer me fassent la grâce de rester sur leur impression6. 7 Le comédien et son musée », Comœdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musée du coméd ... 5Quelles fonctions accorder à ces reprises et variantes ? Inscrivant le théâtre – art de l’éphémère – dans un continuum temporel, elles en appellent à la mémoire pour combattre l’oubli Sacha Guitry invite le spectateur à la nostalgie en lui proposant de visiter le musée dédié aux comédiens pendant les entractes de la représentation, la robe de Sarah Bernhardt dans Phèdre, la couronne de Talma dans Néron, la collection de cannes de Lucien Guitry dans ses principaux rôles étant quelques-unes des meilleures attractions7. D’où la réaction de Lucien Dubech dans Le Matin 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. La gloire des acteurs est éclatante mais elle est viagère. Quand nous voyons ces vieux acteurs se cramponner à leurs rôles et à leur culture moyenne sur les grands comédiens du passé, c’est à peine si quelques noms surnagent d’une mer aussi indifférente que le Léthé pour toute l’Antiquité Roscius, puis plus rien jusqu’aux acteurs qui eurent la chance de rencontrer Racine ou Molière […] Plus près de nous, en un siècle, trois ou quatre noms Lekain, Clairon, Lecouvreur, Favart […]. Au XIXe siècle, Talma, Rachel, Mars Lemaître, encore un ou deux, mais qui sait ce qu’ont été les comédiens illustres de la génération précédente ? […] Lucien Guitry peut bien représenter à notre époque le Comédien, comme Talma fut à la sienne le Tragédien8. 9 Le Comédien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirés de Si j’ai bonne mémoire », Mon Portrait », Portraits et an ... 6Notons enfin les adaptations cinématographiques des deux œuvres9, la mise en scène engendrant sa propre relativité en entrant dans un jeu de traductions en boucle. Dès les premières images du Comédien, on est frappé d’entendre des fragments tirés des notes et souvenirs de Sacha Guitry10 à la place du prologue – pastiche d’un mélodrame – prévu pour le théâtre. Au lieu de cette critique d’un théâtre de convention sensible pour les seuls amateurs de théâtre, l’action décline le portrait du père apparaissant dans ses rôles les plus célèbres, l’évocation construisant, sous des dehors légers et séduisants, une petite théorie de l’art de l’acteur 11 Sacha Guitry, Théâtre…, t. II, p. 27-28. Le métier de comédien est-il un métier comme un autre ? Les comédiens sont-ils des hommes comme les autres ? Eh bien, tout compte fait, non11. 12 Sacha Guitry, Le Comédien, acte III, p. 950. 13 C’est le cas de Lucien Guitry dans Le Comédien. 14 C’est le cas de Deburau. 7La première différence tient au fait que si les autres prennent des métiers, c’est le métier qui prend le comédien »12. La biographie de l’acteur témoigne ensuite de sa prédestination élève médiocre13 ou honte de la troupe » d’un cirque ambulant14, l’enfant montre en revanche un intérêt passionné pour la lecture ou la communication silencieuse, le travers initial se muant avec le temps en qualité incontestable. Vient ensuite le moment de la reconnaissance, la prédisposition étant révélée par un maître ou par le public, l’essentiel étant de se frotter à la scène sans refuser d’emprunter des chemins de traverse le Comédien décline une offre de la Comédie-Française et part neuf ans pour la Russie où il fait applaudir le théâtre français ; le chagrin d’enfance de Deburau se transforme en gestuelle expressive. Dans les deux cas, le refus de tout académisme renforce le talent artistique. Le comédien est d’abord un rebelle aux ordres de la famille et de la société, car il s’agit d’une vocation plus que d’un apprentissage 15 Sacha Guitry, Le Métier de comédien », in Théâtre…, p. 27-28. C’est un métier pour lequel il faut être doué ; on ne peut pas devenir un bon comédien à force de travail, d’intelligence et de volonté. On peut jouer la comédie sans aucun don, mais on la joue mal. On fait mal semblant. Or, savoir faire semblant, cela ne s’apprend pas15. 8Si Deburau, répondant ainsi à l’insistance de son fils Charles, consent finalement à lui donner une leçon de pantomime, c’est qu’il croit seulement aux vertus de l’hérédité, le fils remplaçant le père sans effacer son nom. Tous les acteurs du théâtre du Funambule veulent assister à la dernière classe du maître qui délivre les secrets de son art en ces termes il faut avoir le trac pour être artiste, jusqu’au moment de la loge ; puis masquer sa peur face au public. En scène, le comédien doit être léger, simple, charmant, jamais vulgaire, pas trop intelligent, c’est inutile. Il doit se souvenir 16 Sacha Guitry, Deburau , in Théâtre…, acte III, p. 688. que les professeurs sont tous mauvais et, quand on est doué, qu’ils sont des criminels, car ils n’enseigneront jamais, hélas ! que leurs défauts. Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels, ceux qu’on apprend sont toujours faux16. Dans Le Métier de comédien, Sacha Guitry rajoute 17 Sacha Guitry, Le Métier de comédien », in Théâtre… Le comédien est un homme dont la fonction naturelle est d’être un autre homme pendant quatre heures, tous les jours. Jouer la comédie, c’est mentir avec l’intention de tromper, c’est créer l’illusion d’une quantité, d’une infinité de sentiments divers qu’on n’éprouve pas et qu’il convient pourtant de faire partager17. 9Dans ces textes, Sacha Guitry se réfère directement aux théories de Diderot, les techniques de jeu visant à exercer un effet sur la perception du spectateur sans identification de la part de l’acteur ni avec le caractère du personnage ni avec la logique du comportement lié à son rôle. C’est donc au spectateur qu’il revient de vivre l’action, l’acteur lui imposant, par sa technique, une relation d’identification. Car le public est l’ultime visée de l’acteur authentique qui doit se sacrifier à son attente pour lui procurer du plaisir, dût-il lui-même en souffrir. Tel est, en effet, le sens des paroles de Deburau lors de sa dernière classe 18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. Adore ton métier, c’est le plus beau du monde ![…] Fais rire le public, dissipe son ennui,Et, s’il te méprise et t’oublieSitôt qu’il a passé la porte,Va, laisse-le, ça ne fait rien,On se souvientToujours si mal de ceux qui vous ont fait du bien18 ! 10C’est au docteur qu’il revient finalement de faire le panégyrique du métier, l’un reconnaissant à l’autre sa capacité à soigner le public 19 Ibid., acte III, p. 678-679. Le docteur Et je respecte volontiersCeux-là qui font métierDe distraire les autresEt de les amuser. […] Celui qui fait sourire est un grand bienfaiteur !Il peut ce que jamais n’a pu faire un a sur nous un avantageIl peut, sans le vouloir, sans être intelligent,Il peut rendre le goût de la vie à des gens19 ! 11De la même façon, le Comédien s’interroge sur le public qui donne sens à son métier. S’il a l’occasion de parler à douze cents personnes tous les soirs, comment lui rendre service » ? Faudrait-il, à l’instar des naturalistes, lui dépeindre les misères de la vie ? 20 Sacha Guitry, Le Comédien, in Théâtre…, acte I, p. 910-911. Le comédien Pas du tout, justement. […] Il ne suffit pas de montrer ce qui est laid, il faut aussi montrer ce qui est Beau ! Le Bonheur, l’Amour, la Gloire, la Santé, la Peinture… tout ce qui est beau et tout ce qui est accessible. […] Savez-vous ce qu’est le public ? […] C’est notre pays20. 12Le rôle de l’acteur n’est donc qu’un outil, sa fonction véritable étant d’instaurer un dialogue avec le public c’est ainsi qu’il doit contribuer, par-delà les masques de son personnage, à l’édification esthétique et morale des spectateurs. De la sorte, les comédies se font actes de foi. Si Guitry ne renonce à aucune des observations comiques que le thème lui offre – le directeur et l’argent, le comédien et sa vanité, la jalousie de ses partenaires –, le sujet même de ses pièces est l’analyse des raisons profondes qui font qu’un comédien est un comédien, mais aussi de ce qu’il pourrait être si l’on admettait sa mission sociale. Son amour, dirait Guitry. * * * 13Le comédien est avant tout un analyste de l’amour. Mais il existe deux sortes d’amour l’amour apparent et somme toute superficiel, celui du Comédien pour Jacqueline Maillard par exemple, jeune femme qui se trompe en croyant aimer celui qu’elle admire sur les planches du théâtre, ou de Deburau pour Marie Duplessis, la Dame au Camélia. Et l’amour véritable, inextinguible parce que désincarné et idéel celui de l’acteur pour le public. Dans les deux pièces, Deburau et le Comédien doivent renoncer aux amours trompeuses comme aux rêves narcissiques pour devenir personne, c’est-à-dire tout le monde. S’il est alors impossible de faire la part du rôle et de l’artiste, Sacha Guitry s’abîmant dans les ombres fantomatiques de Deburau ou du Comédien, c’est que le théâtre est sa vie comme sa vie est son théâtre. À ce prix seulement, le mensonge que suppose tout rôle sera parachevé car mené à ce point extrême où l’acteur s’annule pour faire vivre un autre en lui-même, pour l’amour du public. * * * 14Sacha Guitry a sans doute eu l’intuition de l’esthétique contemporaine de l’autofiction le premier, il renonce à la notion d’emploi alors en vigueur dans le théâtre de boulevard, à ces 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in Comœdia, 22 janvier 1921, Bn ... grands premiers comiques, grands premiers rôles, jeunes premiers et premiers rôles, amoureux et amoureuses, confidents et manteaux, raisonneurs ou duettistes21 qui occupent les scènes françaises de l’époque, pour imposer sa seule présence 22 Sacha Guitry, Le Comédien, in Théâtre…, acte II, p. 933. Le comédien Savez-vous ce qu’est un artiste ? Un artiste, c’est un comédien qui n’a pas d’emploi défini. […] Un artiste n’a pas d’âge… il joue les vieillards quand il est jeune et les éphèbes quand il est trop vieux pour jouer les hommes mûrs22. 15Si le métier de comédien est, selon les dires de Guitry, magnifique et terrible », c’est qu’il abolit définitivement la notion d’intimité. Dès lors, tout ce qui est vécu par le comédien deviendra matériau pour la scène, la vie se recyclant inévitablement dans l’art. Deburau est une part de l’enfance de Guitry, moment initiatique où se joue de façon encore inconsciente le destin du futur homme de théâtre 23 Sacha Guitry, Cinquante ans d’occupations, p. 326-327. C’est à Saint-Pétersbourg, en 1890, que j’ai joué la comédie pour la première fois. Joué n’est pas tout à fait exact. En vérité, j’ai figuré dans une pantomime en un acte que mon père avait faite en collaboration avec un grand comédien russe qui se nommait Davidof. Cette pantomime fut créée au Palais Impérial, devant Alexandre III. Mon père y jouait le rôle de Pierrot. Moi, j’étais Pierrot fils. […] Lorsque, après une interminable séparation de treize années, mon père vint me voir jouer pour la première fois, c’était au Vaudeville, et je jouais Deburau. Vingt-huit ans s’étaient écoulés depuis l’époque de mes débuts à Saint-Pétersbourg – et je puis dire, en somme, qu’il ne m’avait pas vu jouer depuis le jour où cette photographie avait été prise. Vingt-huit années, et il me retrouvait en Pierrot ! Mais, ce jour-là, c’était moi qui jouais le rôle du père23. 16De même, l’intrigue du Comédien est tout entière inspirée d’une lettre de Talma que Guitry conserve comme un document précieux Je possède une lettre de Talma des plus intéressantes. […] L’actrice qui jouait avec lui à Bruxelles ne pouvant pas l’accompagner de ville en ville, le directeur demandait à Talma d’accepter une certaine demoiselle Bellanger, propre à la remplacer dans les principaux rôles féminins de son répertoire. Mlle Bellanger n’avait pas de talent, et Talma le savait. Il aurait pu fort bien ne pas s’en soucier. Il aurait pu fort bien penser Moi seul, et c’est assez », ainsi que trop de grands acteurs le pensent et le disent. Talma n’était point de ceux-là. Il écrivit au directeur 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in Théâtre…, p ... Mon cher Ami,J’accepte volontiers votre proposition, et c’est avec plaisir que j’irai jouer tant à Anvers qu’à Liège et qu’à Namur, ainsi qu’à Charleroi. Mais je vais être irréductible quant au choix que vous avez fait de Mlle Bellanger. C’est une personne ravissante, mais dont le jeu, hélas ! est superficiel. Je vous prie instamment de ne pas me l’imposer pour jouer avec moi, car […] cela me fatiguerait été en effet demander à Talma d’interpréter deux rôles, ce qui n’eût point manqué de le fatiguer24. 25 Antoine, Un grand portrait d’acteur », chronique hebdomadaire de L’Information, 1921. 17Les pilotis de l’œuvre sont restitués au gré de notes fragmentaires concernant les souvenirs de Guitry ; la biographie étant constituée de scènes éminemment théâtrales, l’art sert d’abord à lire sa propre vie ; toute pièce prend alors l’allure d’une confidence personnelle », comme le disait Antoine à propos du Comédien25, la réalité de l’existence menant à l’esquisse du portrait universel de l’acteur. * * * 26 Voir, par exemple, à ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, fé ... 27 Pornographie provisoire », Comœdia, février 1921. 18On a souvent reproché à Guitry de se mettre » dans ses ouvrages26, certains allant jusqu’à parler de pornographie provisoire », le Comédien cédant aux avances d’une jeune étourdie sous le regard bienveillant de son oncle, triste représentant de notre morale finissante, de notre morale passive »27, d’autres saluant cette incorporation inédite de l’homme et de l’œuvre. Il semblerait plutôt que le prétendu narcissisme de Guitry soit un malentendu, l’artiste sacrifiant son ego dans la pratique du théâtre et se travestissant toujours pour s’engloutir et se perdre dans la multiplication des rôles. Si la thématique de la surface et des profondeurs engendre une incessante dialectique dans l’œuvre de Guitry – les coulisses enseignant plus que la scène et les masques plus que la réalité – c’est que l’acteur, forcément rebelle aux règles habituelles du monde, masque sa tristesse d’une mélancolique élégance. Sans rôle et sans amour, l’acteur n’est plus personne telle est la première leçon de Deburau et du Comédien. Mais c’est sans doute que, pour être un grand artiste, il fallait déjà n’être rien. D’où la nostalgie du Comédien après la dernière, sorte de condamnation au vide après l’illusion du masque 28 Sacha Guitry, Le Comédien », in Théâtre…, acte I, p. 908. L’habilleuseVous aimez ça, vous regarder dans la glace, hein ?Le comédienCe n’est pas moi que je regarde… ce sont les autres !L’habilleuseQuels autres ?Le comédienCeux que je joue…L’habilleuseOui, mais comme celui-là, vous ne le jouerez plus…Le comédienJustement, je lui dis Adieu28. 19En conclusion, il semblerait que la traversée des apparences, si souvent symbolisée par des scènes de vanité face au miroir dans l’œuvre de Guitry, soit l’illusion suprême à laquelle le bon acteur aurait renoncé n’étant rien que les autres, sous le masque, il s’adresse à la communauté des hommes en traitant légèrement de sujets sérieux. Avec Lucien Guitry et Yvonne Printemps Top of page Notes 1 Benjamin Crémieux, Comœdia, mars 1938 ; article découpé par Sacha Guitry et annoté par ses soins de la sorte Voilà une critique qui me paraît assez indépendante », archives Guitry, BnF. 2 Propos de Sacha Guitry rapportés par Lucien Dubech, Le Matin, 22 janvier 1921. 3 Sacha Guitry, Deburau, in Théâtre et théâtre je t’adore, Paris, Omnibus, 2005, acte I, p. 612. 4 Roland Dorgelès, La Lanterne, 22 janvier 1921. 5 Benjamin Crémieux, Comœdia. 6 Sacha Guitry, document dactylographié enregistré par Radio-Luxembourg le samedi 16 février 1938, BnF, Fonds Guitry. 7 Le comédien et son musée », Comœdia, janvier 1921. Cf. infra, Le musée du comédien ». 8 Lucien Dubech, Le Matin, 1921, BnF, Fonds Guitry. 9 Le Comédien, film de 1948 ; Deburau, film de 1951. 10 Fragments notamment tirés de Si j’ai bonne mémoire », Mon Portrait », Portraits et anecdotes », dans Cinquante ans d’occupations. 11 Sacha Guitry, Théâtre…, t. II, p. 27-28. 12 Sacha Guitry, Le Comédien, acte III, p. 950. 13 C’est le cas de Lucien Guitry dans Le Comédien. 14 C’est le cas de Deburau. 15 Sacha Guitry, Le Métier de comédien », in Théâtre…, p. 27-28. 16 Sacha Guitry, Deburau , in Théâtre…, acte III, p. 688. 17 Sacha Guitry, Le Métier de comédien », in Théâtre… 18 Sacha Guitry, Deburau, acte IV, p. 693. 19 Ibid., acte III, p. 678-679. 20 Sacha Guitry, Le Comédien, in Théâtre…, acte I, p. 910-911. 21 Classification de Maurice Rostand pour auditions possibles, in Comœdia, 22 janvier 1921, BnF, Fonds Guitry. 22 Sacha Guitry, Le Comédien, in Théâtre…, acte II, p. 933. 23 Sacha Guitry, Cinquante ans d’occupations, p. 326-327. 24 Sacha Guitry, Du grand danger de ceux qui remplacent les autres », in Théâtre…, p. 55-56. 25 Antoine, Un grand portrait d’acteur », chronique hebdomadaire de L’Information, 1921. 26 Voir, par exemple, à ce sujet, la critique de Pierre Mille, dans La Renaissance, février 1921. 27 Pornographie provisoire », Comœdia, février 1921. 28 Sacha Guitry, Le Comédien », in Théâtre…, acte I, p. of page References Bibliographical reference Sophie Lucet, “Portrait de l’artiste en rebelle Le Comédien, Deburau”, Double jeu, 3 2006, 123-134. Electronic reference Sophie Lucet, “Portrait de l’artiste en rebelle Le Comédien, Deburau”, Double jeu [Online], 3 2006, Online since 06 July 2018, connection on 27 August 2022. URL DOI of page About the author Sophie LucetMaître de conférences en Études théatrales à l’université de Caen this author Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec Philippe Caubère Published in Double jeu, 1 2003 Entretien avec Valérie Dréville Published in Double jeu, 1 2003 Quelqu’un va venir, de Jon Fosse Published in Double jeu, 6 2009 Top of page Le07/09/2022. Séance cinéma, 3 films: 16h Les minions 2 il était une fois 18h La nuit du 12 20h45 Irréductible manifestations culturelles autour de Châteaumeillant événements dans le département Cher FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN. Cinéma DEAUVILLE 14800 Le 06/09/2022 à 19:00. Plus de 60 films sont présentés au public sur 3 sites de projection à Deauville. Le
RETOUR CINEMA, TÉLÉVISION, …RETOUR CINEMA, TÉLÉVISION, … ► Jean Guitry 1884 – 1920 Lucien Guitry et ses deux fils Sacha à Gauche, Jean à droite. Comédien dont le talent ne put jamais égaler celui de son père et de son frère, mais aussi journaliste, il périt dans un accident de voiture près de Trouville. D’abord inhumé au cimetière de Passy, il rejoignit la sépulture familiale de Montmartre après le décès de son père. A partir de 1932, Sacha vécut avec Jacqueline Delubac qu’il épousa en 1935. Elle joua vingt-trois pièces de son mari, dont dix créations. D'autre part, elle interprétera onze de ses films. Séparés en 1938, leur divorce fut prononcé en 1939. Associée aux réussites de Giutry, elle ne retrouva plus aucun rôle digne de son talent. A partir de 1955, elle se consacra à la peinture et surtout à la vie mondaine. Sa fin fut moins glamour un livreur de pizzas la renversa rue de Rivoli. Elle mourut des suites de cet accident. Elle repose avec son second époux, le joaillier Myran Eknayan 1892-1985. ► Geneviève de Séréville 1914 – 1963 Cimetière de Saint-Just-en-Chaussée Oise Sa carrière d’actrice décolla grâce à son mariage avec Guitry, en 1939, dont elle créa cinq pièces et fut présente dans cinq de ses films. Séparés en 1944, leur divorce fut prononcé en 1949. Séparé en 1944, le couple divorça en 1949. Privée de son mentor, elle déserta les écrans et écrivit un livre Sacha Guitry, mon mari» 1959, Emportée par un cancer de la gorge, elle fut inhumée dans sa commune de naissance. ► Lana Marconi 1917- 1990Cimetière de Montmartre, 1ère division Paris Il lui avait déclaré Les autres furent mes épouses vous serez ma veuve. Ces belles mains fermeront mes yeux et ouvriront mes tiroirs. »Vivant avec Guitry depuis 1945, elle l’épousa 1949 à Paris. Elle créa sept de ses pièces. Seul réalisateur avec lequel elle travailla, elle est présente dans la douzaine de films qu’il tourna à partir de 1948. Lana, effectivement veuve de Sacha, a l'honneur d'être la seule femme a partager l'éternité des Guitry. GUITRY Sacha 1885 – 24 juillet 1957Cimetière de Montmartre, 1ère division Paris Artiste dont le timbre et la diction étaient extraordinaires, homme d’esprit dont les bons mots envahissent les dictionnaires de citations, son style souvent léger ne fut jamais superficiel et resta ancré dans la réalité. Il voulait saisir la vie dans ce qu’elle a de capricieux, pétulant, fugace et aléatoire. A ce titre, il est une référence incontournable. Boudant le cinéma auquel il reprochait de ne pas avoir la même puissance que le théâtre, il franchit néanmoins et vraiment le pas en 1935 avec Pasteur, biographie du savant. Et il suffit de voir Le Roman d’un tricheur à l’origine une de ses pièces pour constater qu’il était bien l’un des grands réalisateurs de son époque. Elégance, désinvolture, maîtrise et innovation sont autant de ses qualités que l’on retrouve jusque dans ses génériques. Passionné d’histoire, il inventa aussi les grandes revues historiques qui font défiler des personnages illustres Remontons les Champs-Elysées 1938, Le destin fabuleux de Désiré Clary 1941, etc. A l’apogée de sa carrière pendant la seconde Guerre mondiale, il fut arrêté à la Libération de Paris par un groupe de résistants qui lui reprochait son attitude ambigüe à l'égard de l'occupant allemand. Incarcéré pendant deux mois sans inculpation, les accusations de ses détracteurs ne pouvant être prouvées, son dossier fut classé suivi d’un non lieu-lieu 1947. Cette mésaventure lui fit dire La Libération ? Je peux dire que j'en ai été le premier prévenu. » Il se justifia par la suite dans Le Diable boiteux 1948, magnifique portrait de Talleyrand. Après une disgrâce momentanée, grâce au soutien de ses amis, il devint finalement le cinéaste officiel de la IVe République avec de grosses machines comme Si Versailles m’était conté, Napoléon et Si Paris m’était conté avec toujours de fastueuses distributions servant toujours, et encore, son esprit et son ironie à défaut d’exactitude historique. Mais on peut aussi leur préférer quelques éblouissantes pochades La Poison, Adhémar, etc. Est-ce par jalousie, il fut souvent l’objet de médisances et entretint des relations difficiles avec la critique. Mais alors que Nouvelle Vague fut d’une virulence inouïe avec des réalisateurs du passé, elle réhabilita Guitry, véritable auteur complet » à ses yeux. Quand l’éternel et génial cabotin tira sa révérence, comme une ultime représentation, son public, une foule immense, se pressa sur les trottoirs et se bouscula au cimetière de Montmartre pour lui rendre un ultime hommage. Avec lui reposent Actrice, elle fut d'abord la maîtresse de Lucien Guitry qui eut la malheur de ne lui accorder qu'un petit rôle quand il dirigeait le théâtre de la Renaissance. Pour se venger, dans les coulisses, elle séduisit Sacha de sept ans son cadet. Lucien eut beau entrer dans une rage folle, Sacha l’épousa en 1907. Elle créa dix-neuf pièces de son mari et reprit Nono en 1910. Séparés en 1917, leur divorce fut prononcé en 1918. Elle mourut à Saint-Jean-Cap-Ferrat où elle fut inhumée. Les femmes de Sacha Guitry, incorrigible séducteur aux nombreuses liaisons. Vous ne pouvez pas savoir ce qu'on s'ennuie à Londres un dimanche ! Je m'y étais rendu le samedi, c'était déjà intolérable, le dimanche, c'était impossible, et le lundi je trouvai enfin quelque chose à faire je me mariai. » Il le fit cinq fois. RETOUR THÉÂTRE RETOUR THÉÂTRE ► Jacqueline Delubac 1907 – 14 octobre 1997Cimetière de Garches Hauts-de-Seine Enfant du théâtre autant par sa mère que son père, Lucien Guitry, Sacha Alexandre se lança très tôt dans l’écriture prolifique de pièces de théâtre dans lesquelles il se mit en scène. Auteur et acteur brillant, ce que ses études médiocres ne laissaient pas entrevoir, Sacha signa une œuvre colossale qui lui apporta le succès et la gloire à la mesure de son immense talent. Certaines de ses pièces sont restées comme des classiques de théâtre français. ► Dramaturge, acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste français ► Charlotte Lysès 1877 – 1956Cimetière de Saint-Jean-Cap-Ferrat Alpes-Maritimes TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX Dernière mise à jourau 22 juin 2021 TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine Pénin Pour s'abonner à la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en précisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetière révolutionnaireancien cimetière révolutionnairedisparuCimetière Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriétaire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signées MCP. Sauf accord du propriétaire du site, toute reproduction, même partielle, à titre commercial est interdite. Les reproductions à titre privé sont soumises à l'autorisation du propriétaire du site. 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Ilétait fils d'un être d'exception, adulé, autour de qui l'on avait créé une cour, et cette cour s'était reportée sur lui, en pire et par flatterie pour le père ! Il vivait dans un autre monde et, le jour où il s'est trouvé en face de la vie réelle — c'était malheureusement l'aspect méchant de la vie qui se présentait à lui ! —, il en a été profondément marqué.
OUBLIER RODIN ? et LA FABRIQUE DU PORTRAIT expositions Que dire aujourd'hui de nouveau sur Rodin, après plusieurs décennies d'études tant historiques qu'esthétiques – d'Albert Elsen à Leo Steinberg ou Rosalind Krauss – qui ont culminé avec le magistral Catalogue des bronzes du musée Rodin, publié en 2007 par Antoinette Le Normand-Romain ? En 2009, deux expositions ont proposé à leur manière quelques pistes nouvelles. […] Lire la suiteLEGRIS MANUEL 1964- Écrit par Jean-Claude DIÉNIS, Agnès IZRINE • 1 198 mots • 1 média Parmi les œuvres significatives présentées, on note la reprise du Don Quichotte de Rudolf Noureev – que Manuel Legris a choisi de remonter personnellement –, la première mondiale du ballet de Patrick de Bana Marie-Antoinette ainsi que des œuvres de George Balanchine, Jerome Robbins, Maurice Béjart, John Neumeier, Twyla Tharp, Jiri Kylian, William Forsythe, du tandem Paul Lightfoot-Sol León et de Jiří Bubeníček. […] Lire la suiteDELANNOY JEAN 1908-2008Écrit par André-Charles COHEN • 1 234 mots Il réalisera encore Marie-Antoinette reine de France 1956, avec Michèle Morgan – une superproduction en Technicolor qui doit plus à la justesse de la distribution qu'à une vision personnelle de l'Histoire. À l'instar de Sacha Guitry, mais sans sa fantaisie, Delannoy donne un autre tableau d'histoire avec Notre-Dame de Paris 1956, une adaptation plutôt kitsch du roman de Victor Hugo, avec de solides comédiens Robert Hirsch, Alain Cuny et surtout deux vedettes internationales, Gina Lollobrigida et Anthony Quinn, qui succède, dans le rôle de Quasimodo, à Charles Laughton et Lon Chaney. […] Lire la suiteROTHSCHILD LESÉcrit par Pauline PREVOST-MARCILHACY • 2 883 mots • 1 média Cette tradition familiale de collection et de mécénat sera maintenue dans la seconde moitié du xxe siècle dès 1947, le portrait de lady Alston par Gainsborough est légué au Louvre ; en 1966, la commode du salon des nobles de la reine Marie-Antoinette, exécutée par Riesener, entre au château de Versailles ; enfin, la sculpture de Pigalle L'Amitié est offerte au Louvre en 1974. […] Lire la suiteGONCOURT EDMOND 1822-1896 ET JULES DE 1830-1870Écrit par Robert RICATTE • 1 331 mots • 1 média Ce massif romanesque est épaulé avant 1870 par une série d'études proprement historiques consacrées à l'Histoire de la société française pendant la Révolution 1854 et pendant le Directoire 1855, à l'Histoire de Marie-Antoinette 1858 et à La Femme au XVIIIe siècle 1862. Mais déjà L'Art du XVIIIe siècle, commencé en 1859 et achevé en 1875, et le Gavarni, publié avec trois ans de retard en 1873, indiquent une autre pente de la curiosité, qu'Edmond, réduit à la solitude, suit de plus en plus avec ses études japonisantes sur Kitagarva Utamaro 1891 et Katsushika Hokusaï 1896, tandis que ses monographies d'actrices du xviiie siècle prolongent celles que les courtisanes royales, la du Barry, madame de Pompadour. […] Lire la suiteDULAC GERMAINE 1882-1942Écrit par Raphaël BASSAN • 1 419 mots Dulac aborde dans ses films des thèmes liés à la liberté La Belle Dame sans merci, 1920 ; La Folie des vaillants, 1925 ; Antoinette Sabrier, 1926, au libre choix entre travail et vie privée La Mort du soleil, 1921, au mythe de l'élévation sociale Gossette, 1923, à l'obscurantisme Le Diable dans la ville, 1923. Un agrégat de motifs récurrents domine son œuvre l'illusion de la grande passion, les mariages malheureux et l'indépendance féminine. […] Lire la suiteMUSÉE, NATION, PATRIMOINE 1789-1815 D. PoulotÉcrit par Robert FOHR • 1 521 mots » Mais la méfiance à l'égard du monde des experts Lebrun, époux de la portraitiste de Marie-Antoinette, témoigne des liens de ce monde avec la monarchie, c'est-à-dire du marché de l'art, devait retarder la naissance du conservateur expert ». Les débats qui président à la présentation des collections révolutionnaires concernent également la valeur d'édification politique et morale des œuvres, passées et donc futures, et de leurs créateurs. […] Lire la suiteORFEO ED EURIDICE C. W. von GluckÉcrit par Denis MORRIER • 1 352 mots Le 2 août 1774, Gluck, ancien maître de musique de la nouvelle reine de France Marie-Antoinette, fut invité à l'Académie royale de musique de Paris pour diriger Orphée et Eurydice, une adaptation largement aménagée de son Orfeo viennois, sur un nouveau livret de Pierre Louis Moline. Ce dernier conserva la trame dramatique et l'essentiel de la structure poétique l'acte II mis à part. […] Lire la suiteCORIGLIANO JOHN 1938- Écrit par Juliette GARRIGUES • 1 415 mots Le fantôme de Beaumarchais, qui est tombé éperdument amoureux du fantôme de Marie-Antoinette, tente de changer le cours de l'histoire en faisant représenter un nouvel opéra mettant en scène Figaro, le comte Almaviva, Suzanne, Rosine, Chérubin ; mais ses efforts pour sauver la reine de la guillotine seront vains. Dans un style général hérité du romantisme, la partition intègre avec beaucoup de finesse de nombreuses références musicales le Mozart des Noces de Figaro et le Rossini du Barbier de Séville, bien entendu, Puccini et Richard Strauss, mais aussi la technique des douze sons ainsi que les micro-intervalles de quarts de ton. […] Lire la suitePARIS ROMANTIQUE 1815-1848 expositionÉcrit par Robert FOHR • 1 499 mots • 1 média La période n’en voit pas moins la construction ou l’achèvement de monuments importants, qui viennent former une sorte de récit national dans l’espace urbain la chapelle expiatoire voulue par Louis XVIII en mémoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette, puis la colonne de Juillet, l’arc de l’Étoile où triomphe la sculpture romantique, l’obélisque de la Concorde, la Madeleine, le tombeau de l’Empereur aux Invalides. […] Lire la suiteMASSIGNON LOUIS 1883-1962Écrit par Youakim MOUBARAC • 3 431 mots Dans une convocation apparemment hétérogène et souvent déroutante pour certains de ces témoins, puisqu'elle associe Marie et Fāṭima, Jeanne d'Arc et Marie-Antoinette, Massignon propose du cours de l'histoire un tracé intérieur qui, loin d'enlever tout intérêt politique à ce même cours communément analysé, lui reconnaît au contraire sa portée la plus haute. […] Lire la suiteCOUPERIN LESÉcrit par Philippe BEAUSSANT, Pierre-Paul LACAS • 5 500 mots • 2 médias Antoinette Victoire 1754-1812, fille d'Armand Louis, fut organiste, harpiste et cantatrice. Céleste Thérèse 1793-1860, fille de Gervais François, est la dernière Couperin à avoir servi l'orgue de Saint-Gervais, jusque vers 1830. On sait qu'elle avait conservé les traditions organistiques du xviiie siècle et qu'elle était l'une des rares titulaires de tribunes parisiennes à pouvoir improviser une fugue d'orgue. […] Lire la suiteLE SPLEEN CONTRE L'OUBLI. JUIN 1848 D. Oehler - Fiche de lectureÉcrit par Daniel OSTER • 1 659 mots La lutte féroce que se livrent deux petits êtres misérables pour un morceau de pain qu'ils appellent gâteau » mot qui rappelle la fameuse réplique de la reine Marie-Antoinette, prenant place après une évocation parfaitement séduisante des sentiments de jouissance esthétique du narrateur, qui fait écho à la figure du touriste » Frédéric Moreau, rappelle elle-même que les révolutions de la faim, qui ne sont pas forcément équivalentes à celles de la phrase ou de la phraséologie, peuvent être refoulées mais sont toujours là. […] Lire la suiteZWEIG STEFAN 1881-1942Écrit par Jacques LE RIDER • 1 890 mots • 1 média C'est au genre de la biographie romancée de grandes figures historiques que Zweig dut quelques-uns de ses plus grands succès Marie-Antoinette 1932, Le Triomphe et la tragédie d'Erasme de Rotterdam 1934, Marie Stuart 1935, Magellan 1938, mais aussi le volume de nouvelles historiques Les Grandes Heures de l'histoire Sternstunden der Menschheit, 1927, furent en leur temps des best-sellers, où une solide documentation historique sur quelques sujets classiques se trouvait mise à la portée du grand public avec un immense talent narratif. […] Lire la suiteLOUIS XVI 1754-1793 roi de France 1774-1792Écrit par Jean-Clément MARTIN • 2 160 mots • 1 média Son mariage en 1770 avec l'archiduchesse autrichienne, Marie-Antoinette, alors qu'il a seize ans et elle quinze, met en lumière ses incapacités. Il est aussi gauche et timide qu'elle est pétulante et charmeuse. Louis XV mourant isolé et détesté de tous, leur accession au trône, en 1774, suscite la liesse populaire mais les espoirs qui se portent sur eux sont sans réels fondements et retombent vite. […] Lire la suiteNINI JEAN-BAPTISTE 1717-1786Écrit par Marie-Cécile FOREST, Barbara SIBILLE-PUCCINI • 2 060 mots Sur soixante modèles recensés à ce jour, on voit défiler les célébrités de la seconde moitié du xviiie siècle comme Voltaire, Franklin, Catherine II, l'impératrice Marie-Thérèse, Louis XV, Louis XVI ou Marie-Antoinette. C'est également la société fréquentée par Nini Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont et son épouse Thérèse Jogues, Orien Marais, régisseur de Chaumont et sa première femme, Marie-Catherine Jacquet, Michel Foucault, ami puis gendre de Le Ray, Pierre Berthevin, céramiste du roi de Suède et du Danemark. […] Lire la suiteCONTRE-RÉVOLUTIONÉcrit par Jean TULARD • 4 962 mots À son tour, le baron de Batz, ancien spéculateur malheureux et député aux États généraux, tente de sauver Louis XVI puis Marie-Antoinette de l'échafaud. En vain. Il restera à la postérité pour avoir inspiré Dumas et Lenôtre. Peut-être a-t-il noué des liens avec les hébertistes et suscité certaines revendications démagogiques de cette faction afin de discréditer la Révolution. […] Lire la suiteCOPPOLA FRANCIS FORDÉcrit par Michel CIEUTAT • 2 105 mots • 2 médias Succès d'estime seulement qui ne décourage décidément pas notre auteur, puisque, depuis une dizaine d'années, il multiplie ses activités de producteur, soutenant ses enfants passés à la réalisation, Sofia Virgin Suicides, 1999 ; Lost in Translation, 2003 ; Marie Antoinette, 2006 ; Somewhere, 2010 ; The Bling Ring, 2013 comme Roman CQ, 2001, mais aussi ses amis dont Robert De Niro et son projet si longtemps reporté The Good Shepherd, 2006 et tous ceux qui, selon lui, ont un talent unique comme Tim Burton pour son Sleepy Hollow en 1999. […] Lire la suiteCANNES FESTIVAL DEÉcrit par Philippe d' HUGUES • 2 134 mots • 8 médias Le palmarès de 1947, aux couleurs du temps, vient récompenser des films à sujet politique et social comme Les Maudits de René Clément et Antoine et Antoinette de Jacques Becker, avec même un prix du meilleur film social attribué à Crossfire d'Edward Dmytryk, au milieu desquels Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli semble bien perdu. En 1949, par contre, on assiste à la fin de l'après-guerre », avec le triomphe du Troisième Homme de Carol Reed. […] Lire la suiteFERMIERS GÉNÉRAUXÉcrit par Jean MEYER • 2 579 mots Fille d'un ancien commis des frères Pâris eux-mêmes fermiers généraux, Jeanne Antoinette Poisson épouse Lenormand d'Etioles, neveu de fermier général et fermier général lui-même. A-t-elle été l'instrument des Pâris contre le contrôleur général Orry ? L'ascension sociale d'Helvétius n'est pas moins typique, celui qui fut l'un des plus jeunes fermiers généraux à vingt-trois ans, en 1738 l'est devenu grâce au système des croupes, c'est-à-dire, en l'occurrence, par l'influence de la reine Marie Leczinska. […] Lire la suiteDIDEROT DENIS 1713-1784Écrit par Yvon BELAVAL • 6 373 mots • 2 médias Contre le vœu de son père, auquel il n'avouera son mariage qu'en 1749, il épouse, le 6 novembre 1743, Antoinette Champion ; trois enfants mourront en bas âge avant Marie-Angélique 1753, la future Mme de Vandeul, qui écrira la vie de son père. En 1744, Rousseau lui présente Condillac. L'année suivante, son adaptation annotée de l'Essai sur le mérite et la vertu, de Shaftesbury, laisse admettre qu'il croit encore à un Dieu providentiel. […] Lire la suiteGLUCK CHRISTOPH WILLIBALD VONÉcrit par Michel NOIRAY • 2 844 mots • 2 médias La réforme parisienne 1774-1779 C'est à Paris que Gluck alla parachever son œuvre réformatrice, profitant à la fois de la déliquescence du répertoire français à l'Académie royale de musique et de la protection de la jeune dauphine, puis reine, Marie-Antoinette. Ce transfert de Vienne à Paris se justifiait d'autant plus que les opéras calzabigiens s'inspiraient étroitement de schémas formels hérités de Lully et de Rameau, et que le public parisien, nourri des textes prémonitoires de Rousseau, de d'Alembert et de Diderot, attendait avidement une musique qui fût à la fois passionnée, spectaculaire et dénuée d'artifice. […] Lire la suiteGREUZE JEAN-BAPTISTE 1725-1805Écrit par Jacques GUILLERME • 2 733 mots • 1 média Joseph II en personne, le frère de Marie-Antoinette, visite son atelier qu'il n'ouvre au public qu'après la clôture du Salon. La même année, 1777, il expose son Portrait de Franklin, le grand homme à la mode ; puis, c'est La Cruche cassée musée du Louvre, Paris dont il assure le succès en feignant de refuser le droit de la reproduire. Le Journal de Paris annonce cependant qu'un artiste après avoir contemplé ce chef-d'œuvre, a pu le graver de mémoire et que les souscripteurs de la feuille profiteront ainsi de ce spectacle ». […] Lire la suiteAVIATION Histoire de l'aviationÉcrit par Edmond PETIT, Pierre SPARACO, Universalis • 10 106 mots • 36 médias C'est un Français, Levavasseur, qui y parvient le premier avec le moteur Antoinette », mais c'est un Brésilien, Alberto Santos-Dumont, qui va inscrire – avec ce moteur et sur un aéroplane de sa construction, le 14 bis – son nom à la première ligne d'un palmarès unique au monde, celui des records d'aviation tabl. 1. L'Aéro-Club de France fondé en 1898 et la F. […] Lire la suiteMUSÉES D'ARCHITECTUREÉcrit par Maurice CULOT, Simon TEXIER • 3 704 mots • 1 média Le second fondé en 1917, inauguré en octobre 1976 et définitivement fermé à la fin des années 1980 ne revendiquait qu'une connotation régionale ; c'était un parc architectural urbain constitué de maisons authentiques, ou peu s'en faut, démontées dans le cadre d'opérations d'urbanisme et remontées pour former une sorte de charmant refuge, cousin urbain des hameaux de Marie-Antoinette. […] Lire la suiteGABRIEL ANGE JACQUES 1698-1782Écrit par Michel GALLET • 3 709 mots • 2 médias Blaise Arnoult étudia le mécanisme du parquet mobile qui réunit de plain-pied la salle et la scène pour le festin des noces du dauphin et de l'archiduchesse Marie-Antoinette. Cette échéance de mai 1770 avait réuni dans la fièvre, autour de Gabriel et d'Arnoult, Abraham Guerne et Guesnon pour la charpente, Delanois pour la menuiserie des loges, Pajou pour un décor de sculptures que l'architecte eût souhaité moins exubérant. […] Lire la suiteJANSÉNISMEÉcrit par Louis COGNET, Jean DELUMEAU, Maurice VAUSSARD • 4 133 mots • 2 médias Il s'étendit d'abord dans le Milanais et en Vénétie avec leurs universités de Padoue et de Pavie, puis en Toscane, dont le grand-duc était frère de Joseph II, et enfin, avec moins de virulence, dans le royaume de Naples, dont la reine Marie-Caroline était, comme Marie-Antoinette, fille de l'impératrice Marie-Thérèse. Le second centre du mouvement se situe à Rome même, dans une sorte de cénacle dit l'Archetto, dont les animateurs furent successivement deux conservateurs de la bibliothèque Vaticane, les prélats Bottari et Foggini, tous deux toscans, que protégeaient entre autres les deux cardinaux Corsini, neveux du pape Clément XII. […] Lire la suiteLAQUEÉcrit par Daisy LION-GOLDSCHMIDT • 3 909 mots • 5 médias C'est à ce type que se rattache une collection d'objets ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette qui les avait reçus de sa mère, Marie-Thérèse d'Autriche, vers le milieu du xviiie siècle. Ce sont de petites pièces de formes souvent fantaisistes, boîtes, coffrets, peignes, etc., ornées d'or mat sur des reliefs modulés et parfois décorées d'incrustations diverses, dans un style précieux et assez mièvre. […] Lire la Interruption volontaire de grossesseÉcrit par Muriel ROUYER, Odette THIBAULT, Universalis • 3 934 mots • 1 média, menée par Antoinette Fouque, refuse-t-elle de faire de cet acte paradoxal le fondement d'un droit des femmes, voyant dans la procréation et la gestation la source, plus profonde, d'une identité féminine sexuée. Le Manifeste des 343 », qui paraît le 5 avril 1971 dans Le Nouvel Observateur à l'initiative d'une partie du autour de la tendance Féminin, masculin, avenir [F. […] Lire la suiteRÉVOLUTION FRANÇAISEÉcrit par Jean-Clément MARTIN, Marc THIVOLET • 29 554 mots • 3 médias Cette politique volontariste a ses limites, puisqu'elle dépend de la personnalité du monarque ; or Louis XVI, né en 1754, petit-fils de Louis XV mort dans la réprobation générale, marié à la princesse autrichienne Marie-Antoinette, accomplit certes avec sérieux son métier de roi, mais est mal connu de ses sujets et ne possède pas une vision politique claire. […] Lire la suiteTHÉOSOPHIEÉcrit par Antoine FAIVRE • 5 362 mots • 2 médias ; Michel Maier, Robert Fludd, Jacob Böhme, Johann Georg Gichtel, Pierre Poiret, Antoinette Bourignon, John Pordage, Thomas Vaughan, J. V. Andreae xviie s. ; Georg von Welling, Saint-Georges de Marsay, Dutoit-Membrini, F. C. Œtinger, Martines de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin, Novalis, Karl von Eckartshausen, Michael Hahn, Jean-Baptiste Willermoz xviiie s. […] Lire la suiteART L'art et son objet Le faux en artÉcrit par Germain BAZIN • 6 715 mots Libre à chacun de croire qu'il a découvert le lit de Jeanne la Folle, le fauteuil de Charles Quint ou le bidet de Marie-Antoinette. Il est extrêmement difficile de détromper un amateur convaincu, que ne peuvent persuader les évidences les plus tangibles. Le plus extraordinaire exemple de cette naïveté est celui du mathématicien Michel Chasles, membre de l'Académie des sciences, qui acheta au faussaire Vrain-Lucas vingt-sept mille autographes de toutes époques, y compris de l'époque romaine, tous rédigés en vieux français. […] Lire la suiteAUTOMATEÉcrit par Jean-Claude BEAUNE, André DOYON, Lucien LIAIGRE • 6 648 mots • 2 médias Sans doute Johann Kaufmann et son fils Friedrich réaliseront bien, vers 1800, une trompette d'une qualité comparable à celle de la Joueuse de tympanon, remarquable automate fabriqué par Roentgen et Kintzing pour la reine Marie-Antoinette. Mais, en dépit des progrès de l'horlogerie au xixe siècle, on ne trouve plus guère désormais que de banales poupées animées, des oiseaux chanteurs, de simples serinettes, des magiciens acrobates, des théâtres mécaniques, des bijoux articulés, sans oublier les clowns et les fumeurs de cigarettes. […] Lire la suitePORCELAINEÉcrit par Marcelle BRUNET, Antoinette FAŸ-HALLÉ, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Madeleine PAUL-DAVID, Tamara PRÉAUD • 6 322 mots • 3 médias Lorsque Marie-Antoinette devient reine de France, la manufacture subit l'influence française. Sous la direction de K. Sorgenthal à partir de 1784, sous celle de Niedermayer à partir de 1805, elle produit des pièces d'un néo-classicisme mesuré qui connaîtra un succès international au xixe siècle. Les arcanistes s'établissent partout en Allemagne après Vienne, c'est à Höchst qu'entre 1750 et 1794 se fait une jolie porcelaine empreinte de la grâce rococo du xviiie siècle allemand. […] Lire la suiteCHANSONÉcrit par Louis-Jean CALVET, Guy ERISMANN, Jean-Claude KLEIN • 7 139 mots • 6 médias Au début du xixe siècle, la romance, telle que l'avait définie Jean-Jacques Rousseau, était aussi celle que chantait Marie-Antoinette Pauvre Jacques. Elle était l'œuvre de compositeurs de renom – François-Joseph Gossec, Nicolas-Marie Dalayrac, André-Modeste Grétry, Étienne-Nicolas Méhul, François-Adrien Boïeldieu – et d'autres de moindre importance, comme Schwarzendorf Jean-Paul-Gilles Martini, célèbre pour avoir écrit Plaisir d'amour. […] Lire la suitePASTORALE, genre littéraireÉcrit par Daniela DALLA VALLE CARMAGNANI, Jacqueline DUCHEMIN, ETIEMBLE, Charlotte VAUDEVILLE • 6 864 mots Sans forcer les choses, comment ne pas lire dans L'Astrée une pastorale d'opposition morale et sociale ? De L'Astrée au Contrat social, il y a moins loin que de la coupe de lait aux lèvres des bergères en jouant de la houlette, Marie-Antoinette jouait sa couronne et sa vie. Pastorale d'opposition morale et sexuelle, celle de Gide ; d'opposition morale et politique, celle de Giono, d'opposition quasiment religieuse celle de Finbert et d'opposition à Gide. […] Lire la suiteBOURGEOISIE FRANÇAISEÉcrit par Régine PERNOUD, Universalis • 7 659 mots Autant que le siècle des philosophes, le xviiie est celui des fermiers généraux, les uns et les autres ayant plus d'un rapport entre eux ; on sait que la marquise de Pompadour, de son nom Antoinette Poisson, femme et fille de financiers, est la protectrice des philosophes du temps. La Ferme générale, réorganisée en 1726, comporte quarante fermiers généraux, lesquels lèvent les impôts à leur guise en garantissant au Trésor un revenu annuel de 80 millions, qui sera progressivement augmenté pour atteindre 250 millions à la fin de l'Ancien Régime. […] Lire la suiteCIRQUEÉcrit par Didier MÉREUZE, Tristan RÉMY • 7 262 mots • 1 média Et Caroline Loyo, Antoinette Cuzent et sa sœur Pauline, élève de Baucher, Camille Leroux, Virginie Kennebel, rivalisent entre elles. Les écuyers sortis des écuries franconiennes préfèrent chercher fortune ailleurs. François Laribeau, dit Paul, et Sébastien Gillet, dit Bastien, mariés à des filles Franconi, partent en Espagne. L'un monte un cirque à Madrid, l'autre à Barcelone. […] Lire la suitePASCAL BLAISE 1623-1662Écrit par Dominique DESCOTES, François RUSSO • 8 436 mots • 4 médias » Aux confins de la connaissance et de la foi Une formation humaniste Blaise Pascal naît le 19 juin 1623 à Clermont en Auvergne, d'Étienne Pascal, président à la Cour des aides, et d'Antoinette Begon morte en 1626. Son père, fort savant en mathématiques, mécanique et musique, quitte en 1631 sa charge à Clermont pour s'installer, avec son fils et ses deux filles Gilberte et Jacqueline, à Paris où il entre en contact avec le monde scientifique et se lie avec Roberval, le père Mersenne, Girard Desargues entre autres. […] Lire la suiteÉROTISMEÉcrit par Frédérique DEVAUX, René MILHAU, Jean-Jacques PAUVERT, Mario PRAZ, Jean SÉMOLUÉ • 19 774 mots • 7 médiasInnombrables sont les avatars d'Érôs dont la définition heuristique pourrait être le désir ascensionnel. Or, ce désir – il se confond ici avec le regard olympien – anime les philosophies du concept ; il est à l'œuvre dans les théologies de l'histoire qui lisent synoptiquement les événements, comme dans les techniques qui, prenant l'homme pour matériau, prétendent ployer selon leur dessein la machine humaine. […] Lire la suiteMODE Le phénomène et son évolutionÉcrit par Valérie GUILLAUME • 11 172 mots • 24 médias L'historien Daniel Roche rappelle que celles-ci possèdent en effet auprès de la reine Marie-Antoinette l'une le quasi-privilège de la fourniture royale des habits [et] des ornements, [et la seconde] celle des bonnets et de leur décoration compliquée ». La haute couture En s'installant à Paris, au 7, rue de la Paix, en 1858, le couturier Charles Frédéric Worth 1825-1895 pose les fondements de la structure de la haute couture telle que nous la connaissons aujourd'hui. […] Lire la suiteBALLETÉcrit par Bernadette BONIS, Pierre LARTIGUE • 12 614 mots • 20 médias Marie-Antoinette, en 1776, l'impose à Paris. Vestris y crée Les Petits Riens de Mozart où brille Marie Allard sans paniers, mais la Guimard mène une cabale et il lui faut se retirer, céder la place à Jean Dauberval et à Gardel, adaptateur d'opéras-comiques comme Le Déserteur en 1786. Pendant la Terreur, Noverre monte des ballets à Londres puis revient en France pour y mourir. […] Lire la suiteMUSÉOLOGIEÉcrit par Germain BAZIN, André DESVALLÉES, Raymonde MOULIN • 13 820 mots • 5 médiasLa muséologie, science qui s'applique à tout ce qui concerne les musées, leur histoire, leur mission et leur organisation, est née au xviiie siècle. Le plus ancien traité relatif à ce domaine date de 1727. Dû à un marchand de Hambourg, Caspar F. Neickel, il donnait aux amateurs des conseils sur le choix des locaux les plus aptes à recueillir les objets de collection – aussi bien ceux provenant de la nature que les produits des sciences et de l'art –, sur la meilleure manière de les classer et de les conserver. […] Lire la suiteROME ET EMPIRE ROMAIN L'art romainÉcrit par Gilbert-Charles PICARD • 14 634 mots • 35 médias Le nouveau projet prévoyait un grand parc dans la dépression prolongeant la vallée du Forum, entre l'Esquilin, le Caelius et le Palatin ; le centre était un lac artificiel, à l'emplacement aujourd'hui occupé par le Colisée ; le parc lui-même, d'après ce qu'en rapportent les historiens, différait totalement des jardins ordonnés géométriquement, encadrés d'architecture, que réalisaient jusque-là les Romains il imitait la nature, avec des forêts, des campagnes, et même des villages, en somme quelque chose comme le hameau de Marie-Antoinette opposé aux bosquets de Louis XIV. […] Lire la suiteCINÉMA Aspects généraux HistoireÉcrit par Marc CERISUELO, Jean COLLET, Claude-Jean PHILIPPE • 21 694 mots • 42 médiasLa première projection du cinématographe Lumière a lieu le 28 décembre 1895, au Grand Café, boulevard des Capucines à Paris. Le nouvel art puisera abondamment dans le trésor dramatique aussi bien théâtral que romanesque, du xixe siècle finissant. Il lui empruntera sa puissance d'évocation liée à l'appétit de conquête d'une société industrielle en plein essor. […] Lire la suiteANGLAIS ART ET CULTURE LittératureÉcrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ, Jacques DARRAS, Jean GATTÉGNO, Vanessa GUIGNERY, Christine JORDIS, Ann LECERCLE, Mario PRAZ • 28 170 mots • 29 médiasToute histoire littéraire sous-entend une perspective et la perspective a rapport au temps présent, le passé étant vu en fonction de problèmes contemporains ; ainsi, maint écrivain dont le nom est consacré dans le panthéon des célébrités peut se trouver aujourd'hui ou demain dans la situation de la semence qui tombe sur le basalte. Si l'on conçoit l'histoire littéraire comme dynamique et non plus comme un ciel des étoiles fixes », il va de soi que le facteur déterminant n'est pas tellement la valeur absolue de la semence, mais plutôt la relative fertilité du sol. […] Lire la suitePréciser avec l'index3 articlesANTOINETTE MOTEUR7 articlesMARIE-ANTOINETTE 1755-1793 reine de France2 articlesFOUQUE ANTOINETTE 1936-20141 articleTONNELAT MARIE-ANTOINETTE 1912-19806 articlesPOMPADOUR JEANNE ANTOINETTE POISSON marquise de 1721-1764
CodyCrossSolution pour LE PÈRE C'ÉTAIT LUCIEN LE FILS C'ÉTAIT SACHA de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres mots utiles. Outils Utiles . Wordle Mots Croisés Générateur d'Anagrammes Crée des mots avec les lettres que tu as à ta disposition Répondre Classement. Codycross; Définitions du Jour; Les plus recherchés. Publié le 05/10/2007 à 0600, Mis à jour le 22/10/2007 à 1000 Anonyme, Sacha Guitry lisant. Nice, 1929. LDD SACHA GUITRY prenait la plume comme d'autres respirent fenêtre grande ouverte le matin, avec facilité. Il a écrit cent vingt-cinq pièces. Des grandes, qui sont devenues des classiques, comme Mon père ... SACHA GUITRY prenait la plume comme d'autres respirent fenêtre grande ouverte le matin, avec facilité. Il a écrit cent vingt-cinq pièces. Des grandes, qui sont devenues des classiques, comme Mon père avait raison, des courtes, qui filent comme le vent, Une paire de gifles par exemple, toutes nées de la plume d'un auteur vif et malin. Il évite le solennel et donne l'impression d'aisance, de bonheur. On se demande quelquefois ce qu'est le talent. C'est pourtant bien simple. C'est la chose la plus facile au monde », écrivait Paul Léautaud en parlant de cette facilité chère à Guitry. Pour ses détracteurs, cependant, nul doute que son théâtre disparaîtrait avec l'acteur Guitry, tant l'un n'allait pas sans l'autre. On l'a longtemps cru. C'était faux. De Claude Rich Faisons un rêve, en 1986 à Pierre Arditi Le Mari, la Femme et l'Amant, en 1998, de Jean-Pierre Marielle Le Nouveau Testament, en 2000 à Michel Piccoli La Jalousie, en 2002, chacun, avec son allure, sa sensibilité si différentes, a donné à entendre le rythme, la clarté, l'esprit d'un auteur qui écrit en se jouant et donne à chaque acteur de quoi s' Claude Brasseur, par exemple. A priori, avec son physique râblé, solide, terrien, l'interprète à l'écran de flics corrompus ou d'indics mal dans leur peau est très éloigné de l'univers policé, un brin mondain, cher à Guitry. Qu'importe. Il impose son style et prouve qu'en modernisant le phrasé, en s'emparant du personnage comme s'il était sur un plateau de cinéma, il donne à l'auteur une rondeur, une jovialité, un rien de gouaille, autant de facettes inattendues mais qui se fondent sans mal. Écrire vite, écrire bien, écrire pour l'acteur quel qu'il soit, c'est le cadeau du ciel de Guitry au théâtre. Le public suit comme un seul homme les aventures de Brasseur père et fils dans Mon père avait raison, mis en scène par Bernard Murat. Cerise sur le gâteau, Chloé Lambert révolutionne la scène de Loulou, cette petite cousette qui vient en cachette de son amant, raconter toute sa vie au papa et lui conseiller en douce de courtiser sa meilleure amie... La scène pourrait être convenue. Elle est irrésistible tant Lambert, dont le charme espiègle fait merveille, et Brasseur, excellent, donnent toutes les couleurs de ce texte qui agit comme une coupe de champagne. Dieu, que ça pétille ! C'est futile, peut-être, mais ça fait du Murat, qui aime le théâtre de Sacha Guitry, prolonge l'aventure en mettant en scène sur la même scène d'Édouard-VII à 19 heures quatre courtes pièces de jeunesse, Un type dans le genre de Napoléon, Une paire de gifles, L'École du mensonge, Une lettre bien tapée , avec notamment Martin Lamotte. L'acteur fait son miel de ce théâtre inspiré des meilleurs esprits de son temps, Jules Renard, Capus, Tristan Bernard... que fréquentait Lucien Guitry, amis de jeunesse de Sacha. L'art de la conversationMartin Lamotte, comédien expérimenté, orfèvre de la mauvaise foi, y excelle. J'avais une idée assez fausse de ce théâtre, reconnaît-il. Je croyais qu'il était vieillot,fait de bons mots. C'est un théâtre jeune, actuel, universel car basé sur les situations. Je me régale. » Cette séduction qui doit beaucoup à l'art de la conversation, offre aux acteurs des moments irrésistibles. Florence Pernel, parfaite fine mouche, entortille autour de son petit doigt son benêt d'amant qui se prend pour Napoléon... Même bonheur de jeu et d'écriture avec Jean-Laurent Cochet qui joue et met en scène Aux deux colombes à la Pépinière Opéra voir nos éditions du 1er septembre. Jean Piat de son côté sacrifie depuis longtemps au culte de Guitry. Il reprend son spectacle De Sacha à Guitry, fin octobre, à la Comédie des Champs-Élysées 19 heures. On peut y entendre des perles comme douze heures de lit ne valeront jamais six heures de sommeil». Enfin une jeune troupe s'est installée au Théâtre de Nesle avec Sacha Guitry l'enchanteur, spectacle réunissant Le KWTZ, des extraits de Deburau, des petits bijoux qui traitent du théâtre et de l'amour, les deux attributs princiers de Sacha le magnifique.
LePère, C'était Lucien, Le Fils, C'était Sacha; Lucien De France; Habitant De Saint-Lucien; Lucien Ou Marie-Josee; Auteur De Bande Dessinée Père De Lucien; Le Petit Lucien; Finalement Perdues Par Lucien Chardon; Lucien Court À Leur Perte; Fut Prefere A Lucien; Lucien Filamenteux; Sacha Ou Achard Au Theatre Valet De Chambre De Sacha
Daniel Cauchy et son fils Didier Cauchy en mars 2004 à Paris lors des obsèques de Philippe Lemaire, avecc qui il avait joué dans Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville. Publié le 08 Mai 2020 - 15h04 Visage régulier du cinéma français tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, chez Melville, Molinaro ou encore Becker, l'acteur Daniel Cauchy s'est éteint à l'âge de 90 ans. Père de Didier Cauchy, acteur également et resté célèbre pour son rôle dans La Crim', sa disparition a provoqué une peine indicible chez Jean-Marie Périer, qui lui a rendu hommage. Figure régulière du cinéma français dans les années 1950 et 1960, second rôle dans des films du patrimoine populaire comme Touchez pas au grisbi ou Le Gendarme de Saint-Tropez, et héros du Gang des otages d'Edouard Molinaro pour son dernier rôle marquant au grand écran, Daniel Cauchy est décédé à l'âge de 90 ans dans la nuit du jeudi 7 mai 2020. Sa mort a été en premier lieu rapportée, avec une émotion infinie et difficilement contenue, par le photographe star Jean-Marie Périer, qui, dans un message publié sur Instagram, a chéri les liens forts qui existaient entre eux. "Daniel est parti la nuit dernière, a-t-il écrit dans la matinée du vendredi 8 mai 2020. Je n'étalerai pas ma peine, mais il se trouve qu'il était un véritable ami depuis toujours. C'est lui qui m'a fait débuter dans le petit milieu des films publicitaires, d'abord acteur de cinéma puis producteur, c'est donc grâce à lui que j'ai pu faire vivre ma famille pendant des années. C'était un homme doté d'un humour qui n'avait d'égal que sa fidélité, je le regretterai toujours." Avant de s'orienter vers des activités de producteur, Daniel Cauchy avait mené un parcours d'acteur de cinéma à partir du début des années 1950. Après quelques apparitions subliminales, comme dans Le Rideau rouge d'André Barsacq avec Michel Simon et Pierre Brasseur, il avait tenu son premier rôle consistant chez Jean-Pierre Melville dans Quand tu liras cette lettre 1953, au côté d'un trio de protagonistes formé par Juliette Gréco, Yvonne Sanson et Philippe Lemaire, croisant la même année la route de Brigitte Bardot dans Le Portrait de son père d'André Berthomieu. Il allait retrouver Melville trois ans plus tard pour incarner Paulo au côté de Roger Duchesne, le fameux Bob le flambeur 1956, et Berthomieu un peu après, pour En légitime défense, acolyte de Bébert le caïd Robert Dalban face à Pierre Mondy et Bernard Blier qu'il avait déjà croisé dans Le Dossier noir d'André Cayatte en 1954, et Sacrée jeunesse, deux films sortis en 1958. Vu au cours de la même décennie en sbire de Lino Ventura dans Touchez pas au grisbi 1954 de Jacques Becker, au sein du casting pléthorique du Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay 1954, non loin de Micheline Presle dans Les Impures 1955 de Pierre Chevallier ou encore dans Impasse des vertus 1955 de Pierre Méré, Daniel Cauchy avait ensuite continué à collectionné les seconds rôles et les personnages à seul prénom, voire à sobriquet, à l'image de Marcel dans D'où viens-tu Johnny ? 1963 et Richard - l'un des jeunes "loulous" de Saint-Trop', au côté de Patrice Laffont - dans Le Gendarme de Saint-Tropez 1964 de Jean Girault tout en commençant à passer du côté de la production, avec Samedi soir 1961 de Yannick Andréi, puis Ces messieurs de la famille 1968 et Ces messieurs de la gâchette 1970 de Raoul André. Membre de la distribution composée par Edouard Molinaro pour Arsène Lupin contre Arsène Lupin 1963, il a ainsi été producteur de deux autres longs métrages du réalisateur, La Liberté en croupe 1970 et Le Gang des otages 1973, tenant même le premier rôle de celui-là, pour l'une de ses dernières performances d'acteur. Sa dernière apparition à l'écran a eu lieu en 2000 dans Les Acteurs de Bertrand Blier. Daniel Cauchy était le père de l'acteur Didier Cauchy, vu dans un certain nombre de comédies des années 1990 Brutus dans le Astérix de Claude Zidi, par exemple et de manière régulière à la télévision le capitaine Scandaella dans La Crim' 1999-2006, Plus belle la vie 2008, Section de recherches 2014... Abonnez-vous à Purepeople sur facebook nkGx. 400 32 218 150 312 148 410 82 56

le père c était lucien le fils c était sacha