2 ConsĂ©quences liĂ©es au non respect de la clause de non-concurrence en droit commercial. Il est constatĂ© par les cours et tribunaux que le non-respect de la clause entraĂźne l'application des sanctions prĂ©vues par les paries au contrat. Clairement il s’agit de verser de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de la partie lĂ©sĂ©e ou du partenaire
Clause de non concurrence de l’agent commercial IP World 21 juin 2021 21 h 45 min Clause de non concurrence de l’agent commercial IP World 21 juin 2021 21 h 45 min L’article L 134-14 du code de commerce Ă©dicte que la clause de non-concurrence doit ĂȘtre Ă©tablie par Ă©crit et concerner le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ©s Ă  l’agent commercial ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation aux termes du contrat. La clause de non-concurrence n’est valable que pour une pĂ©riode maximale de deux ans aprĂšs la cessation d’un contrat. CrĂ©er mon entreprise avec un juriste en -48h Optez pour le Pack juridique de crĂ©ation d'entreprise + forfait illimitĂ© de documents juridiques Mes CGV, CGU en tĂ©lĂ©chargementOptez pour le Pack juridique CGV/CGU + forfait illimitĂ© de documents juridiques Vos contrats de travail en illimitĂ©Optez pour le Pack juridique de modĂšles de contrats de travail + forfait illimitĂ© de documents juridiques Nouveaux modĂšles de Contrats Ă  TĂ©lĂ©charger Demultiples mĂ©canismes contractuels de nature restrictive existent au QuĂ©bec afin de protĂ©ger une entreprise. Parmi ceux-ci se trouvent, entre autres, la clause de confidentialitĂ©, la clause de non-sollicitation ainsi que la clause de non-concurrence.. Les clauses de non-concurrence peuvent se retrouver dans divers aspects de la gestion lĂ©gale et financiĂšre de l’entreprise.

Bien connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, l'agence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou d'actions. Comme son nom l'indique, cette clause a pour objet de prĂ©server l'entreprise contre une Ă©ventuelle concurrence d'un partenaire avec lequel elle est en relation d'affaires ou d'un ancien dirigeant ou associĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, elle consiste Ă  interdire Ă  l'une des parties au contrat, pendant un certain temps et/ou dans un certain secteur gĂ©ographique, d'exercer une activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer l'autre partie. Mais attention, pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă  certaines conditions. Sous cette rĂ©serve, les parties au contrat sont libres de fixer l'Ă©tendue de l'interdiction de non-concurrence. Et le non-respect de la clause entraĂźne l'application des sanctions Ă©ventuellement prĂ©vues dans le contrat, en particulier le versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit du partenaire Ă©conomique qui en est victime. Conditions de validitĂ© d'une clause de non-concurrence Les conditions de validitĂ© d'une clause de non-concurrence ne sont, en principe, pas dĂ©finies par la loi. Ce sont donc les juges qui ont posĂ© les rĂšgles en la matiĂšre. PrĂ©cision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Tel est le cas de celle prĂ©vue pour les agents commerciaux, qui doit ĂȘtre limitĂ©e Ă  une pĂ©riode de 2 ans aprĂšs la cessation du contrat et ne concerner que le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ© Ă  l'agent commercial ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation. Et tel est Ă©videmment le cas de la clause de non-concurrence insĂ©rĂ©e dans un contrat de travail qui n'est valable que si elle est indispensable Ă  la protection lĂ©gitime des intĂ©rĂȘts de l'employeur, limitĂ©e dans le temps et dans l'espace, et assortie d'une compensation financiĂšre. Pour les tribunaux, une clause de non-concurrence doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire et doit donc ĂȘtre proportionnĂ©e Ă  l'objet du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi, elle ne doit pas procurer un avantage excessif ou anormal Ă  celui au profit duquel elle est stipulĂ©e. Étant prĂ©cisĂ© qu'il revient aux juges d'apprĂ©cier, au cas par cas, si cette condition est satisfaite. Une clause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, c'est-Ă -dire qu'elle ne doit pas interdire purement et simplement l'exercice par l'intĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă  sa libertĂ© d'entreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Exemple serait nulle la clause qui dĂ©possĂ©derait un commerçant franchisĂ©, propriĂ©taire de son fonds de commerce, de toute sa clientĂšle et qui l'empĂȘcherait d'exercer sa profession. Enfin, l'obligation posĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et/ou dans l'espace. Exemple une clause de non-concurrence Ă©dictĂ©e Ă  l'occasion de la vente d'un fonds de commerce ou de la rupture d'un contrat de franchise peut ainsi valablement interdire au vendeur ou au franchisĂ© de se rĂ©installer pendant un certain dĂ©lai et/ou sur un territoire dĂ©terminĂ© une ville, une rĂ©gion, une zone dĂ©terminĂ©e, un rayon de quelques kilomĂštres Ă  vol d'oiseau. La clause de non-concurrence qui n'est pas conforme Ă  ces conditions est susceptible d'ĂȘtre annulĂ©e par un tribunal. À noter en droit commercial, l'existence d'une contrepartie financiĂšre n'est pas une condition de validitĂ© de la clause de non-concurrence. Contenu d'une clause de non-concurrence DĂšs lors qu'elle rĂ©pond aux conditions de validitĂ© que nous venons de lister, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer l'Ă©tendue de l'obligation de non-concurrence. Sachant qu'en cas de litige sur sa portĂ©e ou sur ses modalitĂ©s d'application, une clause de non-concurrence fait l'objet d'une interprĂ©tation stricte de la part des tribunaux. Exemple les tribunaux ont estimĂ© qu'un fabricant de pantalons pour hommes qui s'Ă©tait engagĂ© Ă  ne pas vendre de pantalons pour femmes peut valablement vendre des pantalons pour hommes Ă  une clientĂšle fĂ©minine. Pour Ă©viter toute difficultĂ©, la clause doit donc dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment la liste des activitĂ©s interdites ou, au moins, le domaine d'activitĂ© dans lequel l'intĂ©ressĂ© s'oblige Ă  ne plus exercer. Mais trĂšs souvent, la clause se contente d'interdire l'exploitation d'une activitĂ© similaire » ou d'un fonds de mĂȘme nature » que celui celle transmise ; formule imprĂ©cise qui est apprĂ©ciĂ©e par les juges en cas de contentieux. Exemple ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme similaires la vente en grosses quantitĂ©s de fournitures de papeterie Ă  des entreprises pour leurs besoins personnels et la papeterie de dĂ©tail. À l'inverse, n'ont pas Ă©tĂ© jugĂ©es comme similaires l'activitĂ© de fabrication industrielle de pain destinĂ© Ă  la vente Ă  des boulangers et Ă  des dĂ©positaires et la fabrication artisanale de pain vendu Ă  la piĂšce. La clause de non-concurrence doit Ă©galement dĂ©terminer avec prĂ©cision les modes d'exercice qui sont interdits. LĂ  encore, trĂšs souvent, la clause se borne Ă  interdire Ă  l'intĂ©ressĂ© la poursuite de son activitĂ© de quelque maniĂšre que ce soit, ou de s'intĂ©resser directement ou indirectement Ă  cette activitĂ© ». Ce qui oblige les juges saisis d'un litige Ă  interprĂ©ter la portĂ©e de cette clause en recherchant l'intention commune des parties. Exemple les juges ont estimĂ© que le vendeur d'un fonds de commerce qui s'Ă©tait interdit de s'intĂ©resser directement ou indirectement Ă  un fonds de mĂȘme nature pouvait exercer une activitĂ© salariĂ©e ou de reprĂ©sentant de commerce, ou encore participer Ă  l'exploitation d'un fonds concurrent appartenant Ă  sa compagne. En revanche, il a Ă©tĂ© jugĂ© que le vendeur d'un fonds de commerce ne peut pas exploiter un mĂȘme fonds par personne interposĂ©e. Personnes bĂ©nĂ©ficiaires ou tenues par l'obligation de non-concurrence La clause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă  celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, c'est-Ă -dire l'acquĂ©reur en cas de vente d'un fonds de commerce, le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise, la sociĂ©tĂ© dont les titres sont cĂ©dĂ©s en cas de cession de droits sociaux
 À noter l'obligation de non-concurrence est, en principe, transmise aux hĂ©ritiers du bĂ©nĂ©ficiaire dĂ©cĂ©dĂ© qui sont donc en droit de continuer de la faire respecter. Et elle profite Ă©galement au sous-acquĂ©reur du fonds de commerce dĂšs lors que l'acte de revente le prĂ©voit. À l'inverse, la clause de non-concurrence oblige celui qui l'a contractĂ©e, c'est-Ă -dire le vendeur du fonds de commerce, le franchisĂ©, l'agent commercial ou encore l'ancien dirigeant ou associĂ© d'une sociĂ©té  À noter l'obligation de non-concurrence est transmise aux hĂ©ritiers du dĂ©biteur dĂ©cĂ©dĂ© qui devront donc continuer Ă  la respecter. En revanche, si elle vise une sociĂ©tĂ©, ses dirigeants et ses associĂ©s ne sont pas tenus par l'obligation, la sociĂ©tĂ© ayant sa propre personnalitĂ© juridique distincte de celle de ses membres. Sanction en cas de non-respect d'une clause de non-concurrence La violation d'une clause de non-concurrence donne lieu aux sanctions prĂ©vues par les parties dans le contrat, c'est-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral au versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de celui qui en est victime. Le juge peut Ă©galement interdire la poursuite de l'activitĂ© illicitement exercĂ©e. En pratique gros avantage de la clause de non-concurrence, elle permet Ă  celui qui en bĂ©nĂ©ficie de ne pas avoir Ă  apporter la preuve d'une faute ou d'une dĂ©loyautĂ© de son cocontractant. Il lui suffit d'Ă©tablir que ce dernier a exercĂ© une activitĂ© qui lui Ă©tait interdite par la clause. Le juge peut Ă©galement octroyer des dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi du fait du non-respect de la clause de non-concurrence.

Dune maniĂšre gĂ©nĂ©rale pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence dans un bail commercial doit rĂ©pondre Ă  certaines conditions. ‱ En application du droit des contrats et du droit des pratiques anticoncurrentielles, la validitĂ© de la clause de non-concurrence est subordonnĂ©e aux conditions suivantes:
40. Clause de non-concurrence Stipulation par laquelle une personne, le dĂ©biteur, s’engage Ă  ne pas exercer d’activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer celle d’une autre personne, le crĂ©ancier. La clause de non-concurrence vise Ă  prĂ©server l’entreprise qui en est bĂ©nĂ©ficiaire v. Inforeg, Clause de non-concurrence en droit commercial Pourquoi ? Comment ? », CDE 2009, prat. 8. Elle reprĂ©sente ainsi une dĂ©rogation au principe de la libertĂ© du commerce et de l’industrie Cass. soc., 19 nov. 1996, n° 94-19404 Dr. soc. 1997, p. 95, obs. Savatier J.. Elle compromet au surplus le droit de son dĂ©biteur Ă  gagner sa vie par son activitĂ© professionnelle, son droit Ă  l’emploi donc Constitution de 1946, prĂ©ambule, al. 5 ; Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques, sociaux et culturels, 16 dĂ©c. 1966, art. ; v. Catala N., LibertĂ© d’entreprendre et droit Ă  un emploi entrepreneurs et salariĂ©s face Ă  nos principes fondamentaux », Études Ă  la mĂ©moire du professeur Bruno Oppetit, 2009, Litec, p. 95 et s. ; Gridel Les droits fondamentaux du contractant au quotidien sont l’objet d’une attention prĂ©torienne renouvelĂ©e », Liber amicorum C. Larroumet, 2010, Economica, p. 195 et s.. Que des volontĂ©s particuliĂšres puissent dĂ©roger Ă [...] IL VOUS RESTE 93% DE CET ARTICLE À LIRE L'accĂšs Ă  l'intĂ©gralitĂ© de ce document est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s L'accĂšs Ă  l'intĂ©gralitĂ© de ce document est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Vous ĂȘtes abonnĂ© - Identifiez-vous 9782275064895-233 urn9782275064895-233 Laclause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă  celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, c’est-Ă -dire l’acquĂ©reur en cas de vente d’un fonds de commerce ou de cession de droits sociaux ou le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise. PubliĂ© le 21/04/2022 21 avril avr. 04 2022 Source Est illicite la clause interdisant Ă  un franchisĂ© d’exercer dans un rayon de 150 kilomĂštres dĂšs lors qu’elle couvre un bassin de population de 5 millions de personnes incluant un nombre Ă©levĂ© d’étudiants pouvant ĂȘtre intĂ©ressĂ©s par la formation qu’il dispense. Lire la suite Historique Rupture brutale des relations commerciales Ă©tablie par un ensemble de sociĂ©tĂ©s PubliĂ© le 29/07/2022 29 juillet juil. 07 2022 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution En matiĂšre de rupture brutale des relations commerciales Ă©tablies, la faute p... La clause de non-concurrence d’un contrat de franchise invalidĂ©e PubliĂ© le 21/04/2022 21 avril avr. 04 2022 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Est illicite la clause interdisant Ă  un franchisĂ© d’exercer dans un rayon de... Casino arrive sur Amazon Prime PubliĂ© le 10/06/2021 10 juin juin 06 2021 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution AprĂšs Monoprix et Naturalia, Casino proposera Ă  son tour sa boutique en ligne... La modification d’une relation Ă©tablie ne vaut rupture que si elle est substantielle illustration PubliĂ© le 04/06/2021 04 juin juin 06 2021 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Constitue une rupture brutale de relation commerciale Ă©tablie le fait d’impos... Une grĂšve de la SNCF jugĂ©e prĂ©visible et surmontable pour un commissionnaire de transport PubliĂ© le 08/04/2021 08 avril avr. 04 2021 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Un commissionnaire de transport qui, en raison des grĂšves de 2016 Ă  la SNCF,... 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Ala diffĂ©rence des salariĂ©s, la clause de non concurrence post contractuelle de l’agent commercial n’a pas Ă  ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©e pour ĂȘtre valable. MaĂźtre OphĂ©lie Michel Avocat AssociĂ© – DĂ©partement contentieux des affaires VIAJURIS 10 rue des Archers - 69002 Lyon https://www.viajuris-contentieux.com
Une clause de non-concurrence est rĂ©guliĂšrement insĂ©rĂ©e dans les contrats de cession de fonds de commerce afin de protĂ©ger l’acquĂ©reur d’un fonds de commerce d’une concurrence qui pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme dĂ©loyale. La clause de non-concurrence permettra en effet au cessionnaire celui qui acquiert le fonds de jouir paisiblement du fonds nouvellement acquis, en empĂȘchant le cĂ©dant celui qui vend le fonds d’exercer une activitĂ© similaire dans un pĂ©rimĂštre proche du fonds cĂ©dĂ©. Comme le dĂ©montre les arrĂȘts ci-dessous rapportĂ©s, se pose parfois la difficultĂ© de dĂ©limiter le champ d’application et les personnes assujetties au respect de cette clause. Clause de non-concurrence Ă  la charge du dirigeant de la sociĂ©tĂ© cĂ©dant le fonds de commerce Lorsque le cĂ©dant du fonds de commerce est une sociĂ©tĂ©, il est permis de s’interroger sur le nombre de personnes soumises au respect de cette clause. Dans un arrĂȘt de la Cour de Cassation en date du 24 mai 2005, la Chambre Commerciale avait tout d’abord affirmĂ© de façon quelque peu radicale que le dirigeant d’une personne morale devait Ă©galement respecter la clause de non concurrence ainsi que les personnes qu’il pourrait interposer pour Ă©chapper Ă  ses obligations » Cette solution ne pose pas de difficultĂ© lorsqu’il s’agit du dirigeant qui a nĂ©gociĂ© puis signĂ© l’acte de cession de fonds de commerce au sein duquel est insĂ©rĂ©e la clause de non-concurrence. En revanche, l’extension de cette obligation aux personnes interposĂ©es et au dirigeant n’ayant pas participĂ© Ă  l’acte, a nĂ©anmoins Ă©tĂ© abandonnĂ©e par un arrĂȘt en date du 11 juillet 2006 par lequel la Cour de Cassation a entendu limiter le pĂ©rimĂštre de cette clause aux personnes ayant directement concouru Ă  l’acte. Ainsi dans l’affaire ayant donnĂ© lieu Ă  l’arrĂȘt de 2006, le liquidateur judiciaire d’une sociĂ©tĂ© avait Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  cĂ©der un fonds de commerce Ă  une autre sociĂ©tĂ© moyennant l’insertion d’une clause de non concurrence. La sociĂ©tĂ© cessionnaire prĂ©tendait alors que la clause de non-concurrence Ă©tait opposable au dirigeant de la sociĂ©tĂ© liquidĂ©e alors que celui-ci n’avait pas signĂ© et participĂ© Ă  cet acte de cession. Abandonnant sa jurisprudence de 2005, la Cour de Cassation a alors dĂ©boutĂ© la sociĂ©tĂ© cessionnaire de ses prĂ©tentions en relevant que ne pouvait ĂȘtre soumis Ă  une obligation de non-concurrence, le dirigeant qui n’était pas partie Ă  l’acte de cession dans lequel Ă©tait stipulĂ©e la clause litigieuse, qu’il n’y Ă©tait pas visĂ© nommĂ©ment et qu’il ne l’avait jamais acceptĂ©e » La suite en page 2 Pages 1 2
\n clause de non concurrence droit commercial
Source: connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, l’agence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou d’actions
La libertĂ© est au centre de nombreuses situations juridiques. Elle l’est aussi concernant la relation de droit qui lie l’employeur et le salariĂ©. Cependant, cette libertĂ© peut se voir entravĂ©e, et ce, afin de sauvegarder l’intĂ©rĂȘt de l’entreprise. En effet, alors que le principe de la libre concurrence rĂ©git notre sociĂ©tĂ©, il existe des situations dans lesquelles l’employeur pourra restreindre la libertĂ© de son salariĂ©, lors de son dĂ©part, afin d’éviter une concurrence prĂ©judiciable Ă  l’entreprise. Pour se faire, il sera possible pour ce dernier d’insĂ©rer au sein du contrat de travail du salariĂ© une clause de non-concurrence. Cette possibilitĂ© concerne tous les types de contrat de travail. Il peut aussi bien s’agir d’un contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e CDI qu’il soit Ă  temps plein ou Ă  temps partiel Cass. soc. 19 oct 1996, n° d’un contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e CDD Cass. soc 5 janv. 1995, n° d’un contrat en alternance, ou encore d’un contrat de travail temporaire. La clause de non-concurrence est gĂ©nĂ©ralement insĂ©rĂ©e au sein du contrat, lors de l’embauche du salariĂ©. Cependant, il est possible pour l’employeur de l’ajouter au sein du contrat de travail, aprĂšs autorisation du salariĂ©, puisqu’il s’agit d’une modification de son contrat. Cette clause de non-concurrence peut Ă©galement ĂȘtre prĂ©vue aprĂšs la rupture du contrat de travail, aprĂšs accord des parties, lors d’un protocole transactionnel, par exemple. L’objet de la clause de non-concurrence est d’interdire au salariĂ© d’exercer une activitĂ© professionnelle qui serait concurrente Ă  celle de son employeur, aprĂšs la rupture du contrat de travail. Cette clause de non-concurrence ne doit pas ĂȘtre assimilĂ©e Ă  l’obligation gĂ©nĂ©rale de loyautĂ© existant durant l’exĂ©cution du contrat de travail ; cette derniĂšre obligation ayant pour objet d’interdire au salariĂ© de pratiquer une activitĂ© concurrente Ă  celle de son employeur durant l’exĂ©cution du contrat de travail. Ces notions sont proches, mais elles n’ont pas les mĂȘmes finalitĂ©s puisque l’une s’applique durant l’exĂ©cution du contrat de travail, tandis que l’autre s’applique aprĂšs la rupture de ce contrat. On peut dire que la clause de non-concurrence, prendra le relai de l’obligation gĂ©nĂ©rale de loyautĂ©. Il s’agit donc d’une possibilitĂ© pour l’employeur que d’insĂ©rer une telle clause au sein du contrat de travail le liant au salariĂ©. Cependant, afin d’ĂȘtre lĂ©gales, ces clauses doivent respecter certaines conditions de validitĂ©. 1- Les conditions de droit d’une clause de non-concurrence Afin que la clause de non-concurrence puisse ĂȘtre lĂ©gale, l’employeur doit veiller au respect de plusieurs conditions cumulatives obligatoires Pour ĂȘtre licite, la clause doit ĂȘtre indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’entreprise ; Il est nĂ©cessaire que celle-ci tienne compte des spĂ©cificitĂ©s de l’emploi du salariĂ© ; La clause doit ĂȘtre limitĂ©e gĂ©ographiquement ; Elle doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps ; Enfin, la clause doit nĂ©cessairement, prĂ©voir une contrepartie financiĂšre pour le salariĂ©. Ces conditions ont Ă©tĂ© dĂ©finies par la jurisprudence, et notamment par 3 arrĂȘts du 10 juillet 2002, fixant le Droit en la matiĂšre Cass. soc. 10 juill. 2002, n° ; Cass. soc. 10 juill. 2002, n° ; Cass. soc. 10 juill. 2002, n° L’obligation du respecter ces conditions s’explique par le fait qu’il s’agit d’une restriction pour le salariĂ©, privĂ© d’exercer librement certaines activitĂ©s professionnelles. Qu’est-ce qu’une clause indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts de l’employeur ? Cette condition est ancienne, puisque dĂ©coulant d’une jurisprudence de 1992 Cass. soc. 14 mai 1992, n° il est nĂ©cessaire que la clause de non-concurrence soit indispensable Ă  la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’entreprise, compte tenu notamment de la nature de l’emploi occupĂ© par le salariĂ©, mais Ă©galement de la qualification professionnelle de celui-ci et de ses fonctions. Les faits dans le cadre de cette dĂ©cision Ă©taient les suivants Une entreprise de nettoyage avait voulu insĂ©rer dans le contrat de l’un de ses salariĂ©s, une clause de non-concurrence afin que celui-ci ne puisse pas exercer une activitĂ© similaire dans un certain espace gĂ©ographique et pour une certaine durĂ©e. Les juges ont retenu que l’activitĂ© professionnelle du salariĂ© et ses fonctions, Ă  savoir, laveur de vitres, ne justifiaient aucunement, l’insertion au sein de son contrat de travail, d’une clause de non-concurrence ; Le but de cette clause ne doit pas ĂȘtre d’empĂȘcher le salariĂ© de retrouver un emploi compatible avec ses qualifications Cass. soc. 25 mars 1998, n° mais plutĂŽt de protĂ©ger un savoir-faire particulier dĂ©tenu par l’employeur et son entreprise Cass. soc. 14 fĂ©vr. 1995, n° ou encore d’empĂȘcher le dĂ©tournement de clientĂšle ; ce dĂ©tournement pouvant causer Ă  l’employeur un prĂ©judice Cass. soc. 1er mars 1995, n° Ainsi, ce qui importe afin d’apprĂ©cier l’intĂ©rĂȘt lĂ©gitime de l’employeur, c’est de savoir si un prĂ©judice rĂ©el est susceptible d’ĂȘtre subi par l’entreprise. A l’inverse, la clause insĂ©rĂ©e au sein du contrat de travail d’un directeur technique dĂ©tenteur de secrets de fabrication de la sociĂ©tĂ© Cass. soc. 14 dĂ©c. 1976, n° ou celle du contrat de travail d’un directeur commercial ayant un savoir-faire particulier du fait de son anciennetĂ©, ne permettent la direction d’un autre magasin dans un espace gĂ©ographie donnĂ© et une pĂ©riode donnĂ©e Cass. soc 16 mai 2002, n° Il apparait donc que le but premier de cette condition est la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’entreprise destinĂ©e Ă  Ă©viter pour celle-ci un prĂ©judice. Quelles sont les conditions gĂ©ographiques ? S’agissant de l’une des 5 conditions cumulatives nĂ©cessaires Ă  la validitĂ© de la clause de non-concurrence, il a Ă©tĂ© Ă©tabli par la jurisprudence, qu’une telle clause devait obligatoirement faire rĂ©fĂ©rence Ă  une limitation gĂ©ographique, un cadre, un lieu. Cette limitation relative Ă  un lieu prĂ©cis, s’explique notamment, par la volontĂ© des tribunaux de protĂ©ger le salariĂ©, privĂ© d’une partie de sa libertĂ© de travailler, en lui permettant de pouvoir continuer Ă  exercer une activitĂ© pour laquelle il est qualifiĂ©, en dehors d’un certain pĂ©rimĂštre. La clause va simplement permettre d’empĂȘcher le salariĂ© de pratiquer son activitĂ© dans un secteur dans lequel, celui-ci pourrait rĂ©ellement faire concurrence Ă  son ancien employeur. Ainsi, pour ĂȘtre valable, la clause doit indiquer dans quel espace gĂ©ographique elle tend Ă  s’appliquer, et la Cour de Cassation a jugĂ© illicite, Ă  maintes reprises, une clause illimitĂ©e gĂ©ographiquement, privant le salariĂ© de toute possibilitĂ© de travail dans sa branche d’activitĂ© Cass. soc 11 mai 1994, n° Cependant, l’obligation de prĂ©ciser un secteur gĂ©ographique doit ĂȘtre proportionnelle aux intĂ©rĂȘts de l’entreprise. Autrement dit, afin de juger si ce paramĂštre est convenablement dosĂ©, les tribunaux vont tenir compte de la spĂ©cificitĂ© de l’emploi du salariĂ©, ainsi que de ses fonctions. GĂ©nĂ©ralement, la limitation gĂ©ographique acceptĂ©e doit prĂ©voir une zone relativement restreinte. Ainsi, pour exemple, ont Ă©tĂ© jugĂ©es valables les clauses de non-concurrence prĂ©voyant notamment une impossibilitĂ© pour le salariĂ© de travailler dans une activitĂ© donnĂ©e, pour une pĂ©riode donnĂ©e et limitĂ©e gĂ©ographiquement Ă  un seul dĂ©partement Cass. soc 13 fĂ©vr. 1996, n° Au contraire, ont Ă©tĂ© jugĂ© illicites les clauses de non-concurrence interdisant au salariĂ© de travailler sur l’ensemble du territoire français Cass. soc 11 mai 1994, n° ; le but Ă©tant de prĂ©server la libertĂ© du salariĂ© ainsi que ses droits, tout en prĂ©servant les intĂ©rĂȘts de l’entreprise. Quelles sont les conditions temporelles ? Afin que le salariĂ© puisse, Ă  la suite de la rupture de son contrat, travailler de nouveau dans la profession qui est la sienne et pour laquelle il est qualifiĂ©, la clause de non-concurrence doit obligatoirement ĂȘtre limitĂ©e dans le temps. En effet, l’interdiction pour le salariĂ© d’exercer un travail donnĂ©, dans un lieu donnĂ©, ne doit pas ĂȘtre infinie et doit durer seulement pour une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e. Il est nĂ©cessaire pour la validitĂ© de la clause que ce dĂ©lai durant lequel le salariĂ© ne peut exercer de travail en concurrence avec son ancien employeur, soit proportionnelle aux intĂ©rĂȘts de l’entreprise. Les modalitĂ©s sont identiques Ă  celles concernant la limitation gĂ©ographique et de fait, la limitation de temps ne pourra pas s’étendre sur une trop longue pĂ©riode, et seront alors pris en considĂ©ration les qualifications et fonctions du salariĂ©. De fait, a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme Ă©quilibrĂ©e, une clause prĂ©voyant un durĂ©e de 18 mois, le salariĂ© exerçant son activitĂ© Ă  l’internationale Cass. soc, 28 avr. 1987, n° A Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme non valable la clause prĂ©voyant pour un reprĂ©sentant recrutĂ© par un imprimeur, l’interdiction d’exercer toute activitĂ© similaire pendant une durĂ©e de deux ans Cass. soc, 7 avr. 1998, n° Quelles sont les spĂ©cificitĂ©s propres au salariĂ© devant ĂȘtre prises en compte lors de la rĂ©daction de la clause ? Le principe est, qu’aprĂšs la rupture de son contrat de travail, le salariĂ©, mĂȘme en l’état de l’application d’une clause de non-concurrence, doit pouvoir retrouver un emploi ou exercer une activitĂ© correspondant Ă  ses fonctions, sa formation professionnelle et son expĂ©rience. Les spĂ©cificitĂ©s de l’emploi du salariĂ© doivent ainsi ĂȘtre prises en compte afin de pouvoir dĂ©terminer de façon proportionnelle les conditions gĂ©ographiques et temporelles prĂ©alablement exposĂ©es. Le juge apprĂ©ciera le degrĂ© de spĂ©cialisation du salariĂ© et l’existence ou non, d’autres branches d’activitĂ©s dans lesquelles le salariĂ© pourra exercer ses fonctions Cass. soc, 18 dĂ©c. 1997, n° Ainsi, a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme licite une clause limitĂ©e dans la durĂ©e et l’espace, interdisant au salariĂ© de travailler dans le domaine de la vente, l’entretien de matĂ©riel Ă©lectro-mĂ©dical, le salariĂ© pouvant trouver, rapidement, un nouvel emploi dans ce domaine Cass. soc 11 oct. 1984 , n° Au contraire, les clauses empĂȘchant le salariĂ© de trouver un nouvel emploi rĂ©pondant Ă  ses spĂ©cificitĂ©s professionnelles sont interdites. Cela a Ă©tĂ© rappelĂ© par la Chambre sociale de la Cour de Cassation, lors d’un arrĂȘt du 14 octobre 1992, la clause portant sur une interdiction de concurrence donnĂ©e Ă  un salariĂ© disposant d’une formation spĂ©cifique, pendant une annĂ©e, dans un rayon de 150 kilomĂštres du dernier lieu d’affectation Cass. soc, 14 oct. 1992, n° Quelle doit ĂȘtre la contrepartie pour le salariĂ© ? Le salariĂ© qui supporte une clause de non-concurrence doit ĂȘtre indemnisĂ©. Afin d’indemniser » le salariĂ© contraint d’abandonner sa libertĂ© d’activitĂ© professionnelle, la clause de non-concurrence doit obligatoirement prĂ©voir une contrepartie financiĂšre. Cette obligation de contrepartie dĂ©coule notamment des arrĂȘts du 10 juillet 2002, citĂ©s prĂ©cĂ©demment. Cette obligation rĂ©sulte du principe de proportionnalitĂ© L’employeur, en insĂ©rant une telle clause au contrat, interdit Ă  son employĂ© d’exercer l’activitĂ© professionnelle pour laquelle il est formĂ© ou, Ă  tout le moins, il s’est consacrĂ© ; en contrepartie de quoi, il s’engage Ă  lui verser une indemnitĂ© Soc. 10 juill. 2002, n° Cette contrepartie financiĂšre ne doit pas ĂȘtre dĂ©risoire, insuffisante en comparaison de l’interdiction. Si tel est le cas, cela sera considĂ©rĂ© comme une absence de contrepartie Cass. soc, 16 mai 2012, n° Il faut Ă©galement savoir que ce n’est qu’au dĂ©part concret du salariĂ© de l’entreprise, que celui-ci pourra prĂ©tendre Ă  cette indemnitĂ© Cass. soc. 15 juill. 1998, n° L’indemnitĂ© est considĂ©rĂ©e comme un salaire Cass. soc. 13 janv. 1998, n° et est assujettie aux cotisations sociales, aux prĂ©lĂšvements tandis qu’elle entraine le paiement d’une indemnitĂ© compensatrice de congĂ©s payĂ©s. Concernant les clauses de non-concurrence ayant Ă©tĂ© signĂ©es avant le 10 juillet 2002, et ne prĂ©voyant pas de contrepartie, les juges ont considĂ©rĂ© qu’elles Ă©taient nulles et non-avenues. Ainsi, le salariĂ© ayant respectĂ© sa clause de non-concurrence, en l’absence de contrepartie, est bien fondĂ© Ă  prĂ©tendre Ă  des dommages et intĂ©rĂȘts de la part de son employeur, si prĂ©judice il y a Cass. soc 11 janv. 2006, n° C’est au juge d’apprĂ©cier souverainement l’importance du prĂ©judice et de dĂ©cider de l’octroi de dommages et intĂ©rĂȘts Cass. soc. 25 mai 2016, n° 2- L’exĂ©cution de la clause de non-concurrence Que se passe-t-il lorsque toutes ces conditions ne sont pas rĂ©unies ? Que se passe-t-il en cas de violation d’une telle clause ? Ou encore, comment l’employeur peut-il s’en dĂ©gager ? Quelle est la sanction en cas d’irrespect des conditions de validitĂ© de la clause ? Lorsque l’une des conditions obligatoires manque, la clause de non-concurrence est considĂ©rĂ©e comme illicite Soc. 18 sept. 2002, n° L’absence de l’une de ces conditions entraine nĂ©cessairement la nullitĂ© de la clause. Il est donc judicieux, pour l’employeur, de faire preuve d’une grande prudence lors de la rĂ©daction de cette clause. Cette rĂ©daction stricte s’explique, une nouvelle fois, par la volontĂ© des Tribunaux de ne pas porter une atteinte trop grande Ă  la libertĂ© du salariĂ©. Concernant la nullitĂ© de cette clause, il faut savoir que seul le salariĂ© pourra l’invoquer Cass. soc 17 juill. 1997, n° Ce qui signifie que l’employeur lui, ne peut se prĂ©valoir du fait que la clause est mal rĂ©digĂ©e et tenter d’obtenir la nullitĂ© de celle-ci. La nullitĂ© va avoir pour effet de replacer le salariĂ© et l’employeur dans la situation d’avant la signature, comme si la clause n’avait jamais existĂ©. EmployĂ© et employeur se retrouvent donc libĂ©rĂ©s de leurs obligations respectives le salariĂ© pourra exercer librement toute activitĂ© de son choix ; l’employeur n’aura pas Ă  verser quelque contrepartie que ce soit. Bien Ă©videmment, si le salariĂ© et l’employeur ont commencĂ© Ă  exĂ©cuter leurs obligations respectives, et que la nullitĂ© est prononcĂ©e postĂ©rieurement, l’employeur ne pourra demander au salariĂ© la restitution des sommes perçues Ă  titre de contrepartie. Enfin, il faut savoir qu’afin de demander la nullitĂ© d’une clause de non-concurrence, le salariĂ© devra intenter son action devant le Conseil de Prud’hommes ; celui-ci Ă©tant seul compĂ©tent. De mĂȘme, si le salariĂ© considĂšre avoir subi un prĂ©judice, il pourra prĂ©tendre Ă  l’octroi de dommages et intĂ©rĂȘts, Ă  condition de prouver l’existence de ce prĂ©judice, devant le Conseil de Prud’hommes. Quelles sont les effets d’une clause de non-concurrence valide ? Lorsque l’ensemble des conditions sont rĂ©unies, la clause devra ĂȘtre exĂ©cutĂ©e par les parties. Il s’agit d’une clause contractuelle et de ce fait, une telle clause est soumise aux rĂšgles relatives Ă  l’exĂ©cution des contrats. Lorsque la clause est rĂ©guliĂšre et non abusive, elle produira ses effets. Ces effets seront diffĂ©rents pour le salariĂ© et l’employeur Le salariĂ© ne pourra participer Ă  des activitĂ©s professionnelles concurrentes Ă  celle de son ancien employeur, aprĂšs la rupture de son contrat de travail. L’employeur, devra verser la contrepartie convenue. Quelles actions en cas violation de la clause de non-concurrence ? Si la clause est valide, et que le salariĂ© ou l’employeur ne respecte pas ses obligations, la violation de la clause de non-concurrence pourra ĂȘtre constatĂ©e. En effet, si l’employeur ne verse pas au salariĂ© la contrepartie financiĂšre Ă  laquelle le salariĂ© peut prĂ©tendre, il s’agit, alors, d’une faute contractuelle. Dans ce cas, le salariĂ© a la possibilitĂ© de ne plus respecter son obligation de non-concurrence. Le salariĂ© pourra Ă©galement engager une procĂ©dure, s’il le veut avec l’aide d’un avocat, pour Un recours en exĂ©cution l’employeur sera contraint, par la juridiction prud’homale, de verser le montant de l’indemnitĂ© compensatrice convenue,Un recours en responsabilitĂ© civile contractuelle l’employeur devra verser des dommages et intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice causĂ© par son manquement Cass. Soc. 25 fĂ©vr. 2003, n° Si en revanche, le manquement provient du salariĂ© qui, exercerait, malgrĂ© l’interdiction, une activitĂ© concurrente Ă  celle de son ancien employeur, alors ce dernier sera fondĂ© Ă  se libĂ©rer de son obligation de versement de la contrepartie Cass. soc. 15 dĂ©c. 2009, n° Il sera Ă©galement possible pour l’employeur de prĂ©tendre Ă  l’obtention de dommages et intĂ©rĂȘts. Comment l’employeur pourra-t-il se dĂ©gager, en droit, d’une clause de non-concurrence ? Il est possible pour l’employeur qui a mentionnĂ© au contrat de travail une clause de non-concurrence, d’y renoncer. Cependant, cette renonciation ne peut pas ĂȘtre qu’à l’initiative de l’employeur. Pour que l’employeur puisse renoncer Ă  cette clause, il faut que le contrat de travail indique la possibilitĂ© pour l’employeur d’une telle renonciation, et ce, dans le respect de la convention collective applicable Ă  l’entreprise. À dĂ©faut, l’accord du salariĂ© sera nĂ©cessaire puisqu’il s’agit d’une modification de son contrat de travail. En tout Ă©tat de cause, afin de pouvoir renoncer Ă  cette clause, l’employeur devra notifier de maniĂšre individuelle, au salariĂ©, sa renonciation Cass. soc. 21 oct 2009, n° Cette notification doit nĂ©cessairement intervenir au cours de l’exĂ©cution du contrat et au plus tard Ă  la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de l’entreprise Soc. 13 mars 2013, n° De ce fait, est nulle toute stipulation au contrat de travail, ou dans une convention collective, prĂ©voyant que l’employeur pourra renoncer Ă  la clause, Ă  tout moment, aprĂšs la rupture des relations contractuelles de travail Cass. soc. 2 dĂ©c 2015, n° Si le salariĂ© est dispensĂ© de l’exĂ©cution du prĂ©avis, l’employeur devra renoncer Ă  l’application de la clause de non-concurrence au plus tard Ă  la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de l’entreprise. Le cas de la dĂ©mission du salariĂ© n’ayant pas exĂ©cutĂ© son prĂ©avis tandis que l’employeur avait renoncĂ© Ă  l’application de la clause de non-concurrence aprĂšs le dĂ©lai qui lui Ă©tait imparti a posĂ© problĂšme. La Cour de cassation a alors estimĂ© que dĂšs lors que le salariĂ© n’a pas Ă©tĂ© dispensĂ© de l’exĂ©cution de son prĂ©avis, la levĂ©e de la clause au cours de cette pĂ©riode est licite, quand bien mĂȘme il aurait cessĂ© d’exĂ©cuter son travail. Il est prĂ©fĂ©rable, pour l’employeur, de notifier cette renonciation par courrier en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. Cass. soc. 10 juill. 2013, n° Ainsi, il a Ă©tĂ© jugĂ© par la Chambre sociale de la Cour de Cassation que dans le respect de ces conditions, un dĂ©lai de 15 jours Ă©tait suffisant pour l’employeur afin de renoncer Ă  la clause de non-concurrence Cass. Soc. 10 juill. 2013, n° Cette renonciation est le seul moyen pour l’employeur de se dĂ©gager de la clause de non-concurrence convenue et, rappelons qu’il lui sera impossible d’invoquer par exemple un licenciement intervenu pour faute grave afin de se libĂ©rer de ses obligations contractuelles Cass. soc, 28 juin 2006, n° EN CONCLUSION ConformĂ©ment Ă  l’article L. 1121-1 du Code du travail, qui dispose que Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertĂ©s individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiĂ©es par la nature de la tĂąche Ă  accomplir ni proportionnĂ©es au but recherchĂ© » un Ă©quilibre entre le respect des droits du salariĂ© et l’intĂ©rĂȘt de l’entreprise doit ĂȘtre trouvĂ© dans la rĂ©daction et l’application d’une clause de non-concurrence. La clause de non-concurrence est, en effet, un mĂ©canisme complexe dont il faut connaitre l’ensemble des paramĂštres afin de s’assurer de sa validitĂ©, mais Ă©galement de son exĂ©cution. Le cabinet Emmanuel PARDO, avocat Ă  NICE et Ă  CARROS, et agissant dans le ressort de la Cour d’Appel d’AIX EN PROVENCE, se tient Ă  votre disposition afin de vous informer de vos droits et des possibilitĂ©s d’action concernant ce type de clause. AVERTISSEMENT Cet article a pour unique objet d’intĂ©resser l’internaute sur une question juridique. Il n’a aucun caractĂšre exhaustif et sa lecture ne saurait se substituer Ă  l’indispensable consultation d’un professionnel du droit, tel qu’un avocat, Ă  mĂȘme d’apprĂ©hender les spĂ©cificitĂ©s d’une situation factuelle. OOhw. 450 264 401 287 333 473 180 31 221

clause de non concurrence droit commercial