2 ConsĂ©quences liĂ©es au non respect de la clause de non-concurrence en droit commercial. Il est constatĂ© par les cours et tribunaux que le non-respect de la clause entraĂźne l'application des sanctions prĂ©vues par les paries au contrat. Clairement il sâagit de verser de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de la partie lĂ©sĂ©e ou du partenaire
Clause de non concurrence de lâagent commercial IP World 21 juin 2021 21 h 45 min Clause de non concurrence de lâagent commercial IP World 21 juin 2021 21 h 45 min Lâarticle L 134-14 du code de commerce Ă©dicte que la clause de non-concurrence doit ĂȘtre Ă©tablie par Ă©crit et concerner le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ©s Ă lâagent commercial ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation aux termes du contrat. La clause de non-concurrence nâest valable que pour une pĂ©riode maximale de deux ans aprĂšs la cessation dâun contrat. CrĂ©er mon entreprise avec un juriste en -48h Optez pour le Pack juridique de crĂ©ation d'entreprise + forfait illimitĂ© de documents juridiques Mes CGV, CGU en tĂ©lĂ©chargementOptez pour le Pack juridique CGV/CGU + forfait illimitĂ© de documents juridiques Vos contrats de travail en illimitĂ©Optez pour le Pack juridique de modĂšles de contrats de travail + forfait illimitĂ© de documents juridiques Nouveaux modĂšles de Contrats Ă TĂ©lĂ©charger
Demultiples mĂ©canismes contractuels de nature restrictive existent au QuĂ©bec afin de protĂ©ger une entreprise. Parmi ceux-ci se trouvent, entre autres, la clause de confidentialitĂ©, la clause de non-sollicitation ainsi que la clause de non-concurrence.. Les clauses de non-concurrence peuvent se retrouver dans divers aspects de la gestion lĂ©gale et financiĂšre de lâentreprise.
Bien connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, l'agence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou d'actions. Comme son nom l'indique, cette clause a pour objet de prĂ©server l'entreprise contre une Ă©ventuelle concurrence d'un partenaire avec lequel elle est en relation d'affaires ou d'un ancien dirigeant ou associĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, elle consiste Ă interdire Ă l'une des parties au contrat, pendant un certain temps et/ou dans un certain secteur gĂ©ographique, d'exercer une activitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer l'autre partie. Mais attention, pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence doit rĂ©pondre Ă certaines conditions. Sous cette rĂ©serve, les parties au contrat sont libres de fixer l'Ă©tendue de l'interdiction de non-concurrence. Et le non-respect de la clause entraĂźne l'application des sanctions Ă©ventuellement prĂ©vues dans le contrat, en particulier le versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit du partenaire Ă©conomique qui en est victime. Conditions de validitĂ© d'une clause de non-concurrence Les conditions de validitĂ© d'une clause de non-concurrence ne sont, en principe, pas dĂ©finies par la loi. Ce sont donc les juges qui ont posĂ© les rĂšgles en la matiĂšre. PrĂ©cision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont rĂ©glementĂ©es par la loi. Tel est le cas de celle prĂ©vue pour les agents commerciaux, qui doit ĂȘtre limitĂ©e Ă une pĂ©riode de 2 ans aprĂšs la cessation du contrat et ne concerner que le secteur gĂ©ographique et, le cas Ă©chĂ©ant, le groupe de personnes confiĂ© Ă l'agent commercial ainsi que le type de biens ou de services pour lesquels il exerce la reprĂ©sentation. Et tel est Ă©videmment le cas de la clause de non-concurrence insĂ©rĂ©e dans un contrat de travail qui n'est valable que si elle est indispensable Ă la protection lĂ©gitime des intĂ©rĂȘts de l'employeur, limitĂ©e dans le temps et dans l'espace, et assortie d'une compensation financiĂšre. Pour les tribunaux, une clause de non-concurrence doit, pour ĂȘtre valable, ĂȘtre justifiĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de son bĂ©nĂ©ficiaire et doit donc ĂȘtre proportionnĂ©e Ă l'objet du contrat auquel elle se rapporte. Ainsi, elle ne doit pas procurer un avantage excessif ou anormal Ă celui au profit duquel elle est stipulĂ©e. Ătant prĂ©cisĂ© qu'il revient aux juges d'apprĂ©cier, au cas par cas, si cette condition est satisfaite. Une clause de non-concurrence doit Ă©galement ĂȘtre limitĂ©e dans son objet, c'est-Ă -dire qu'elle ne doit pas interdire purement et simplement l'exercice par l'intĂ©ressĂ© de son activitĂ© professionnelle, ce qui constituerait une atteinte Ă sa libertĂ© d'entreprendre. Elle ne peut que restreindre cette libertĂ©, mais pas la supprimer. Exemple serait nulle la clause qui dĂ©possĂ©derait un commerçant franchisĂ©, propriĂ©taire de son fonds de commerce, de toute sa clientĂšle et qui l'empĂȘcherait d'exercer sa profession. Enfin, l'obligation posĂ©e par la clause de non-concurrence doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps et/ou dans l'espace. Exemple une clause de non-concurrence Ă©dictĂ©e Ă l'occasion de la vente d'un fonds de commerce ou de la rupture d'un contrat de franchise peut ainsi valablement interdire au vendeur ou au franchisĂ© de se rĂ©installer pendant un certain dĂ©lai et/ou sur un territoire dĂ©terminĂ© une ville, une rĂ©gion, une zone dĂ©terminĂ©e, un rayon de quelques kilomĂštres Ă vol d'oiseau. La clause de non-concurrence qui n'est pas conforme Ă ces conditions est susceptible d'ĂȘtre annulĂ©e par un tribunal. Ă noter en droit commercial, l'existence d'une contrepartie financiĂšre n'est pas une condition de validitĂ© de la clause de non-concurrence. Contenu d'une clause de non-concurrence DĂšs lors qu'elle rĂ©pond aux conditions de validitĂ© que nous venons de lister, les parties au contrat sont libres de dĂ©terminer l'Ă©tendue de l'obligation de non-concurrence. Sachant qu'en cas de litige sur sa portĂ©e ou sur ses modalitĂ©s d'application, une clause de non-concurrence fait l'objet d'une interprĂ©tation stricte de la part des tribunaux. Exemple les tribunaux ont estimĂ© qu'un fabricant de pantalons pour hommes qui s'Ă©tait engagĂ© Ă ne pas vendre de pantalons pour femmes peut valablement vendre des pantalons pour hommes Ă une clientĂšle fĂ©minine. Pour Ă©viter toute difficultĂ©, la clause doit donc dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment la liste des activitĂ©s interdites ou, au moins, le domaine d'activitĂ© dans lequel l'intĂ©ressĂ© s'oblige Ă ne plus exercer. Mais trĂšs souvent, la clause se contente d'interdire l'exploitation d'une activitĂ© similaire » ou d'un fonds de mĂȘme nature » que celui celle transmise ; formule imprĂ©cise qui est apprĂ©ciĂ©e par les juges en cas de contentieux. Exemple ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme similaires la vente en grosses quantitĂ©s de fournitures de papeterie Ă des entreprises pour leurs besoins personnels et la papeterie de dĂ©tail. Ă l'inverse, n'ont pas Ă©tĂ© jugĂ©es comme similaires l'activitĂ© de fabrication industrielle de pain destinĂ© Ă la vente Ă des boulangers et Ă des dĂ©positaires et la fabrication artisanale de pain vendu Ă la piĂšce. La clause de non-concurrence doit Ă©galement dĂ©terminer avec prĂ©cision les modes d'exercice qui sont interdits. LĂ encore, trĂšs souvent, la clause se borne Ă interdire Ă l'intĂ©ressĂ© la poursuite de son activitĂ© de quelque maniĂšre que ce soit, ou de s'intĂ©resser directement ou indirectement Ă cette activitĂ© ». Ce qui oblige les juges saisis d'un litige Ă interprĂ©ter la portĂ©e de cette clause en recherchant l'intention commune des parties. Exemple les juges ont estimĂ© que le vendeur d'un fonds de commerce qui s'Ă©tait interdit de s'intĂ©resser directement ou indirectement Ă un fonds de mĂȘme nature pouvait exercer une activitĂ© salariĂ©e ou de reprĂ©sentant de commerce, ou encore participer Ă l'exploitation d'un fonds concurrent appartenant Ă sa compagne. En revanche, il a Ă©tĂ© jugĂ© que le vendeur d'un fonds de commerce ne peut pas exploiter un mĂȘme fonds par personne interposĂ©e. Personnes bĂ©nĂ©ficiaires ou tenues par l'obligation de non-concurrence La clause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, c'est-Ă -dire l'acquĂ©reur en cas de vente d'un fonds de commerce, le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise, la sociĂ©tĂ© dont les titres sont cĂ©dĂ©s en cas de cession de droits sociaux⊠à noter l'obligation de non-concurrence est, en principe, transmise aux hĂ©ritiers du bĂ©nĂ©ficiaire dĂ©cĂ©dĂ© qui sont donc en droit de continuer de la faire respecter. Et elle profite Ă©galement au sous-acquĂ©reur du fonds de commerce dĂšs lors que l'acte de revente le prĂ©voit. Ă l'inverse, la clause de non-concurrence oblige celui qui l'a contractĂ©e, c'est-Ă -dire le vendeur du fonds de commerce, le franchisĂ©, l'agent commercial ou encore l'ancien dirigeant ou associĂ© d'une sociĂ©té⊠à noter l'obligation de non-concurrence est transmise aux hĂ©ritiers du dĂ©biteur dĂ©cĂ©dĂ© qui devront donc continuer Ă la respecter. En revanche, si elle vise une sociĂ©tĂ©, ses dirigeants et ses associĂ©s ne sont pas tenus par l'obligation, la sociĂ©tĂ© ayant sa propre personnalitĂ© juridique distincte de celle de ses membres. Sanction en cas de non-respect d'une clause de non-concurrence La violation d'une clause de non-concurrence donne lieu aux sanctions prĂ©vues par les parties dans le contrat, c'est-Ă -dire en gĂ©nĂ©ral au versement de dommages-intĂ©rĂȘts au profit de celui qui en est victime. Le juge peut Ă©galement interdire la poursuite de l'activitĂ© illicitement exercĂ©e. En pratique gros avantage de la clause de non-concurrence, elle permet Ă celui qui en bĂ©nĂ©ficie de ne pas avoir Ă apporter la preuve d'une faute ou d'une dĂ©loyautĂ© de son cocontractant. Il lui suffit d'Ă©tablir que ce dernier a exercĂ© une activitĂ© qui lui Ă©tait interdite par la clause. Le juge peut Ă©galement octroyer des dommages-intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice subi du fait du non-respect de la clause de non-concurrence.
Dune maniĂšre gĂ©nĂ©rale pour ĂȘtre valable, une clause de non-concurrence dans un bail commercial doit rĂ©pondre Ă certaines conditions. âą En application du droit des contrats et du droit des pratiques anticoncurrentielles, la validitĂ© de la clause de non-concurrence est subordonnĂ©e aux conditions suivantes:
40. Clause de non-concurrence Stipulation par laquelle une personne, le dĂ©biteur, sâengage Ă ne pas exercer dâactivitĂ© professionnelle susceptible de concurrencer celle dâune autre personne, le crĂ©ancier. La clause de non-concurrence vise Ă prĂ©server lâentreprise qui en est bĂ©nĂ©ficiaire v. Inforeg, Clause de non-concurrence en droit commercial Pourquoi ? Comment ? », CDE 2009, prat. 8. Elle reprĂ©sente ainsi une dĂ©rogation au principe de la libertĂ© du commerce et de lâindustrie Cass. soc., 19 nov. 1996, n° 94-19404 Dr. soc. 1997, p. 95, obs. Savatier J.. Elle compromet au surplus le droit de son dĂ©biteur Ă gagner sa vie par son activitĂ© professionnelle, son droit Ă lâemploi donc Constitution de 1946, prĂ©ambule, al. 5 ; Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques, sociaux et culturels, 16 dĂ©c. 1966, art. ; v. Catala N., LibertĂ© dâentreprendre et droit Ă un emploi entrepreneurs et salariĂ©s face Ă nos principes fondamentaux », Ătudes Ă la mĂ©moire du professeur Bruno Oppetit, 2009, Litec, p. 95 et s. ; Gridel Les droits fondamentaux du contractant au quotidien sont lâobjet dâune attention prĂ©torienne renouvelĂ©e », Liber amicorum C. Larroumet, 2010, Economica, p. 195 et s.. Que des volontĂ©s particuliĂšres puissent dĂ©roger Ă [...] IL VOUS RESTE 93% DE CET ARTICLE Ă LIRE L'accĂšs Ă l'intĂ©gralitĂ© de ce document est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s L'accĂšs Ă l'intĂ©gralitĂ© de ce document est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Vous ĂȘtes abonnĂ© - Identifiez-vous 9782275064895-233 urn9782275064895-233
Laclause de non-concurrence profite Ă©videmment Ă celui pour lequel elle a Ă©tĂ© stipulĂ©e, câest-Ă -dire lâacquĂ©reur en cas de vente dâun fonds de commerce ou de cession de droits sociaux ou le franchiseur en cas de rupture du contrat de franchise.
PubliĂ© le 21/04/2022 21 avril avr. 04 2022 Source Est illicite la clause interdisant Ă un franchisĂ© dâexercer dans un rayon de 150 kilomĂštres dĂšs lors quâelle couvre un bassin de population de 5 millions de personnes incluant un nombre Ă©levĂ© dâĂ©tudiants pouvant ĂȘtre intĂ©ressĂ©s par la formation quâil dispense. Lire la suite Historique Rupture brutale des relations commerciales Ă©tablie par un ensemble de sociĂ©tĂ©s PubliĂ© le 29/07/2022 29 juillet juil. 07 2022 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution En matiĂšre de rupture brutale des relations commerciales Ă©tablies, la faute p... La clause de non-concurrence dâun contrat de franchise invalidĂ©e PubliĂ© le 21/04/2022 21 avril avr. 04 2022 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Est illicite la clause interdisant Ă un franchisĂ© dâexercer dans un rayon de... Casino arrive sur Amazon Prime PubliĂ© le 10/06/2021 10 juin juin 06 2021 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution AprĂšs Monoprix et Naturalia, Casino proposera Ă son tour sa boutique en ligne... La modification dâune relation Ă©tablie ne vaut rupture que si elle est substantielle illustration PubliĂ© le 04/06/2021 04 juin juin 06 2021 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Constitue une rupture brutale de relation commerciale Ă©tablie le fait dâimpos... Une grĂšve de la SNCF jugĂ©e prĂ©visible et surmontable pour un commissionnaire de transport PubliĂ© le 08/04/2021 08 avril avr. 04 2021 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Un commissionnaire de transport qui, en raison des grĂšves de 2016 Ă la SNCF,... Concurrence dĂ©loyale en franchise lâavis des juges PubliĂ© le 29/10/2020 29 octobre oct. 10 2020 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Alors que son contrat lui interdit expressĂ©ment dâexercer une activitĂ© simila... Un contrat de franchise annulĂ© pour erreur du franchisĂ© sur la rentabilitĂ© de lâactivitĂ© PubliĂ© le 30/07/2020 30 juillet juil. 07 2020 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Un contrat de franchise a Ă©tĂ© annulĂ© pour erreur du franchisĂ©, novice dans le... Rupture des relations acheteur/fournisseur PubliĂ© le 17/07/2020 17 juillet juil. 07 2020 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Pour ĂȘtre heureux en couple acheteur/fournisseur, ne soyez pas impulsifs. La... Grande distribution premiĂšres sanctions depuis la loi EGalim PubliĂ© le 28/02/2020 28 fĂ©vrier fĂ©vr. 02 2020 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution La DGCCRF sanctionne Carrefour, SystĂšme U et IntermarchĂ© par des amendes admi... Parution du dĂ©cret sur la liste des produits de grande consommation concernĂ©s par la conclusion dâune convention entre fournisseur et distributeur PubliĂ© le 07/02/2020 07 fĂ©vrier fĂ©vr. 02 2020 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Un dĂ©cret Ă©tablit la liste des produits de grande consommation devant donner... Distribution preuve de dĂ©sĂ©quilibre significatif par l'apport d'indices Ă©tablissant l'absence de nĂ©gociation effective PubliĂ© le 26/12/2019 26 dĂ©cembre dĂ©c. 12 2019 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution La soumission ou la tentative de soumission d'un fournisseur ou partenaire co... Droit de la concurrence et contrats de distribution quelles contraintes ? PubliĂ© le 19/12/2019 19 dĂ©cembre dĂ©c. 12 2019 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Si nous rĂȘvions un peu, le droit des contrats, tel que conçu en 1804 sans imp... Lutter contre la contrefaçon par le rĂ©tablissement des contrĂŽles douaniers sur les marchandises en transit et par la sanction des actes prĂ©paratoires PubliĂ© le 28/11/2019 28 novembre nov. 11 2019 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Le ministre de lâĂconomie et des Finances a prĂ©sentĂ© une ordonnance relative... Les fondements de l'indemnisation en cas de rupture brutale de relations commerciales PubliĂ© le 15/11/2019 15 novembre nov. 11 2019 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Ă la suite dâune rupture brutale de relations commerciales, la Cour de cassat... RĂ©seau de franchise et rĂ©siliation unilatĂ©rale pour manquement grave sans respect du formalisme prĂ©vu par la clause rĂ©solutoire PubliĂ© le 30/08/2019 30 aoĂ»t aoĂ»t 08 2019 Droit commercial, des affaires et concurrence / Droit de la distribution Attendu, selon l'arrĂȘt attaquĂ© Versailles, 28 novembre 2017, que la sociĂ©tĂ©...
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Ala diffĂ©rence des salariĂ©s, la clause de non concurrence post contractuelle de lâagent commercial nâa pas Ă ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©e pour ĂȘtre valable. MaĂźtre OphĂ©lie Michel Avocat AssociĂ© â DĂ©partement contentieux des affaires VIAJURIS 10 rue des Archers - 69002 Lyon https://www.viajuris-contentieux.com
Une clause de non-concurrence est rĂ©guliĂšrement insĂ©rĂ©e dans les contrats de cession de fonds de commerce afin de protĂ©ger lâacquĂ©reur dâun fonds de commerce dâune concurrence qui pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme dĂ©loyale. La clause de non-concurrence permettra en effet au cessionnaire celui qui acquiert le fonds de jouir paisiblement du fonds nouvellement acquis, en empĂȘchant le cĂ©dant celui qui vend le fonds dâexercer une activitĂ© similaire dans un pĂ©rimĂštre proche du fonds cĂ©dĂ©. Comme le dĂ©montre les arrĂȘts ci-dessous rapportĂ©s, se pose parfois la difficultĂ© de dĂ©limiter le champ dâapplication et les personnes assujetties au respect de cette clause. Clause de non-concurrence Ă la charge du dirigeant de la sociĂ©tĂ© cĂ©dant le fonds de commerce Lorsque le cĂ©dant du fonds de commerce est une sociĂ©tĂ©, il est permis de sâinterroger sur le nombre de personnes soumises au respect de cette clause. Dans un arrĂȘt de la Cour de Cassation en date du 24 mai 2005, la Chambre Commerciale avait tout dâabord affirmĂ© de façon quelque peu radicale que le dirigeant dâune personne morale devait Ă©galement respecter la clause de non concurrence ainsi que les personnes quâil pourrait interposer pour Ă©chapper Ă ses obligations » Cette solution ne pose pas de difficultĂ© lorsquâil sâagit du dirigeant qui a nĂ©gociĂ© puis signĂ© lâacte de cession de fonds de commerce au sein duquel est insĂ©rĂ©e la clause de non-concurrence. En revanche, lâextension de cette obligation aux personnes interposĂ©es et au dirigeant nâayant pas participĂ© Ă lâacte, a nĂ©anmoins Ă©tĂ© abandonnĂ©e par un arrĂȘt en date du 11 juillet 2006 par lequel la Cour de Cassation a entendu limiter le pĂ©rimĂštre de cette clause aux personnes ayant directement concouru Ă lâacte. Ainsi dans lâaffaire ayant donnĂ© lieu Ă lâarrĂȘt de 2006, le liquidateur judiciaire dâune sociĂ©tĂ© avait Ă©tĂ© autorisĂ© Ă cĂ©der un fonds de commerce Ă une autre sociĂ©tĂ© moyennant lâinsertion dâune clause de non concurrence. La sociĂ©tĂ© cessionnaire prĂ©tendait alors que la clause de non-concurrence Ă©tait opposable au dirigeant de la sociĂ©tĂ© liquidĂ©e alors que celui-ci nâavait pas signĂ© et participĂ© Ă cet acte de cession. Abandonnant sa jurisprudence de 2005, la Cour de Cassation a alors dĂ©boutĂ© la sociĂ©tĂ© cessionnaire de ses prĂ©tentions en relevant que ne pouvait ĂȘtre soumis Ă une obligation de non-concurrence, le dirigeant qui nâĂ©tait pas partie Ă lâacte de cession dans lequel Ă©tait stipulĂ©e la clause litigieuse, quâil nây Ă©tait pas visĂ© nommĂ©ment et quâil ne lâavait jamais acceptĂ©e » La suite en page 2 Pages 1 2
Source: connue en droit du travail, la clause de non-concurrence est Ă©galement trĂšs utilisĂ©e en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gĂ©rance, la franchise, lâagence commerciale, la cession de clientĂšle ou encore la cession de parts sociales ou dâactions
La libertĂ© est au centre de nombreuses situations juridiques. Elle lâest aussi concernant la relation de droit qui lie lâemployeur et le salariĂ©. Cependant, cette libertĂ© peut se voir entravĂ©e, et ce, afin de sauvegarder lâintĂ©rĂȘt de lâentreprise. En effet, alors que le principe de la libre concurrence rĂ©git notre sociĂ©tĂ©, il existe des situations dans lesquelles lâemployeur pourra restreindre la libertĂ© de son salariĂ©, lors de son dĂ©part, afin dâĂ©viter une concurrence prĂ©judiciable Ă lâentreprise. Pour se faire, il sera possible pour ce dernier dâinsĂ©rer au sein du contrat de travail du salariĂ© une clause de non-concurrence. Cette possibilitĂ© concerne tous les types de contrat de travail. Il peut aussi bien sâagir dâun contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e CDI quâil soit Ă temps plein ou Ă temps partiel Cass. soc. 19 oct 1996, n° dâun contrat Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e CDD Cass. soc 5 janv. 1995, n° dâun contrat en alternance, ou encore dâun contrat de travail temporaire. La clause de non-concurrence est gĂ©nĂ©ralement insĂ©rĂ©e au sein du contrat, lors de lâembauche du salariĂ©. Cependant, il est possible pour lâemployeur de lâajouter au sein du contrat de travail, aprĂšs autorisation du salariĂ©, puisquâil sâagit dâune modification de son contrat. Cette clause de non-concurrence peut Ă©galement ĂȘtre prĂ©vue aprĂšs la rupture du contrat de travail, aprĂšs accord des parties, lors dâun protocole transactionnel, par exemple. Lâobjet de la clause de non-concurrence est dâinterdire au salariĂ© dâexercer une activitĂ© professionnelle qui serait concurrente Ă celle de son employeur, aprĂšs la rupture du contrat de travail. Cette clause de non-concurrence ne doit pas ĂȘtre assimilĂ©e Ă lâobligation gĂ©nĂ©rale de loyautĂ© existant durant lâexĂ©cution du contrat de travail ; cette derniĂšre obligation ayant pour objet dâinterdire au salariĂ© de pratiquer une activitĂ© concurrente Ă celle de son employeur durant lâexĂ©cution du contrat de travail. Ces notions sont proches, mais elles nâont pas les mĂȘmes finalitĂ©s puisque lâune sâapplique durant lâexĂ©cution du contrat de travail, tandis que lâautre sâapplique aprĂšs la rupture de ce contrat. On peut dire que la clause de non-concurrence, prendra le relai de lâobligation gĂ©nĂ©rale de loyautĂ©. Il sâagit donc dâune possibilitĂ© pour lâemployeur que dâinsĂ©rer une telle clause au sein du contrat de travail le liant au salariĂ©. Cependant, afin dâĂȘtre lĂ©gales, ces clauses doivent respecter certaines conditions de validitĂ©. 1- Les conditions de droit dâune clause de non-concurrence Afin que la clause de non-concurrence puisse ĂȘtre lĂ©gale, lâemployeur doit veiller au respect de plusieurs conditions cumulatives obligatoires Pour ĂȘtre licite, la clause doit ĂȘtre indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise ; Il est nĂ©cessaire que celle-ci tienne compte des spĂ©cificitĂ©s de lâemploi du salariĂ© ; La clause doit ĂȘtre limitĂ©e gĂ©ographiquement ; Elle doit ĂȘtre limitĂ©e dans le temps ; Enfin, la clause doit nĂ©cessairement, prĂ©voir une contrepartie financiĂšre pour le salariĂ©. Ces conditions ont Ă©tĂ© dĂ©finies par la jurisprudence, et notamment par 3 arrĂȘts du 10 juillet 2002, fixant le Droit en la matiĂšre Cass. soc. 10 juill. 2002, n° ; Cass. soc. 10 juill. 2002, n° ; Cass. soc. 10 juill. 2002, n° Lâobligation du respecter ces conditions sâexplique par le fait quâil sâagit dâune restriction pour le salariĂ©, privĂ© dâexercer librement certaines activitĂ©s professionnelles. Quâest-ce quâune clause indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts de lâemployeur ? Cette condition est ancienne, puisque dĂ©coulant dâune jurisprudence de 1992 Cass. soc. 14 mai 1992, n° il est nĂ©cessaire que la clause de non-concurrence soit indispensable Ă la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise, compte tenu notamment de la nature de lâemploi occupĂ© par le salariĂ©, mais Ă©galement de la qualification professionnelle de celui-ci et de ses fonctions. Les faits dans le cadre de cette dĂ©cision Ă©taient les suivants Une entreprise de nettoyage avait voulu insĂ©rer dans le contrat de lâun de ses salariĂ©s, une clause de non-concurrence afin que celui-ci ne puisse pas exercer une activitĂ© similaire dans un certain espace gĂ©ographique et pour une certaine durĂ©e. Les juges ont retenu que lâactivitĂ© professionnelle du salariĂ© et ses fonctions, Ă savoir, laveur de vitres, ne justifiaient aucunement, lâinsertion au sein de son contrat de travail, dâune clause de non-concurrence ; Le but de cette clause ne doit pas ĂȘtre dâempĂȘcher le salariĂ© de retrouver un emploi compatible avec ses qualifications Cass. soc. 25 mars 1998, n° mais plutĂŽt de protĂ©ger un savoir-faire particulier dĂ©tenu par lâemployeur et son entreprise Cass. soc. 14 fĂ©vr. 1995, n° ou encore dâempĂȘcher le dĂ©tournement de clientĂšle ; ce dĂ©tournement pouvant causer Ă lâemployeur un prĂ©judice Cass. soc. 1er mars 1995, n° Ainsi, ce qui importe afin dâapprĂ©cier lâintĂ©rĂȘt lĂ©gitime de lâemployeur, câest de savoir si un prĂ©judice rĂ©el est susceptible dâĂȘtre subi par lâentreprise. A lâinverse, la clause insĂ©rĂ©e au sein du contrat de travail dâun directeur technique dĂ©tenteur de secrets de fabrication de la sociĂ©tĂ© Cass. soc. 14 dĂ©c. 1976, n° ou celle du contrat de travail dâun directeur commercial ayant un savoir-faire particulier du fait de son anciennetĂ©, ne permettent la direction dâun autre magasin dans un espace gĂ©ographie donnĂ© et une pĂ©riode donnĂ©e Cass. soc 16 mai 2002, n° Il apparait donc que le but premier de cette condition est la protection des intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de lâentreprise destinĂ©e Ă Ă©viter pour celle-ci un prĂ©judice. Quelles sont les conditions gĂ©ographiques ? Sâagissant de lâune des 5 conditions cumulatives nĂ©cessaires Ă la validitĂ© de la clause de non-concurrence, il a Ă©tĂ© Ă©tabli par la jurisprudence, quâune telle clause devait obligatoirement faire rĂ©fĂ©rence Ă une limitation gĂ©ographique, un cadre, un lieu. Cette limitation relative Ă un lieu prĂ©cis, sâexplique notamment, par la volontĂ© des tribunaux de protĂ©ger le salariĂ©, privĂ© dâune partie de sa libertĂ© de travailler, en lui permettant de pouvoir continuer Ă exercer une activitĂ© pour laquelle il est qualifiĂ©, en dehors dâun certain pĂ©rimĂštre. La clause va simplement permettre dâempĂȘcher le salariĂ© de pratiquer son activitĂ© dans un secteur dans lequel, celui-ci pourrait rĂ©ellement faire concurrence Ă son ancien employeur. Ainsi, pour ĂȘtre valable, la clause doit indiquer dans quel espace gĂ©ographique elle tend Ă sâappliquer, et la Cour de Cassation a jugĂ© illicite, Ă maintes reprises, une clause illimitĂ©e gĂ©ographiquement, privant le salariĂ© de toute possibilitĂ© de travail dans sa branche dâactivitĂ© Cass. soc 11 mai 1994, n° Cependant, lâobligation de prĂ©ciser un secteur gĂ©ographique doit ĂȘtre proportionnelle aux intĂ©rĂȘts de lâentreprise. Autrement dit, afin de juger si ce paramĂštre est convenablement dosĂ©, les tribunaux vont tenir compte de la spĂ©cificitĂ© de lâemploi du salariĂ©, ainsi que de ses fonctions. GĂ©nĂ©ralement, la limitation gĂ©ographique acceptĂ©e doit prĂ©voir une zone relativement restreinte. Ainsi, pour exemple, ont Ă©tĂ© jugĂ©es valables les clauses de non-concurrence prĂ©voyant notamment une impossibilitĂ© pour le salariĂ© de travailler dans une activitĂ© donnĂ©e, pour une pĂ©riode donnĂ©e et limitĂ©e gĂ©ographiquement Ă un seul dĂ©partement Cass. soc 13 fĂ©vr. 1996, n° Au contraire, ont Ă©tĂ© jugĂ© illicites les clauses de non-concurrence interdisant au salariĂ© de travailler sur lâensemble du territoire français Cass. soc 11 mai 1994, n° ; le but Ă©tant de prĂ©server la libertĂ© du salariĂ© ainsi que ses droits, tout en prĂ©servant les intĂ©rĂȘts de lâentreprise. Quelles sont les conditions temporelles ? Afin que le salariĂ© puisse, Ă la suite de la rupture de son contrat, travailler de nouveau dans la profession qui est la sienne et pour laquelle il est qualifiĂ©, la clause de non-concurrence doit obligatoirement ĂȘtre limitĂ©e dans le temps. En effet, lâinterdiction pour le salariĂ© dâexercer un travail donnĂ©, dans un lieu donnĂ©, ne doit pas ĂȘtre infinie et doit durer seulement pour une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e. Il est nĂ©cessaire pour la validitĂ© de la clause que ce dĂ©lai durant lequel le salariĂ© ne peut exercer de travail en concurrence avec son ancien employeur, soit proportionnelle aux intĂ©rĂȘts de lâentreprise. Les modalitĂ©s sont identiques Ă celles concernant la limitation gĂ©ographique et de fait, la limitation de temps ne pourra pas sâĂ©tendre sur une trop longue pĂ©riode, et seront alors pris en considĂ©ration les qualifications et fonctions du salariĂ©. De fait, a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme Ă©quilibrĂ©e, une clause prĂ©voyant un durĂ©e de 18 mois, le salariĂ© exerçant son activitĂ© Ă lâinternationale Cass. soc, 28 avr. 1987, n° A Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme non valable la clause prĂ©voyant pour un reprĂ©sentant recrutĂ© par un imprimeur, lâinterdiction dâexercer toute activitĂ© similaire pendant une durĂ©e de deux ans Cass. soc, 7 avr. 1998, n° Quelles sont les spĂ©cificitĂ©s propres au salariĂ© devant ĂȘtre prises en compte lors de la rĂ©daction de la clause ? Le principe est, quâaprĂšs la rupture de son contrat de travail, le salariĂ©, mĂȘme en lâĂ©tat de lâapplication dâune clause de non-concurrence, doit pouvoir retrouver un emploi ou exercer une activitĂ© correspondant Ă ses fonctions, sa formation professionnelle et son expĂ©rience. Les spĂ©cificitĂ©s de lâemploi du salariĂ© doivent ainsi ĂȘtre prises en compte afin de pouvoir dĂ©terminer de façon proportionnelle les conditions gĂ©ographiques et temporelles prĂ©alablement exposĂ©es. Le juge apprĂ©ciera le degrĂ© de spĂ©cialisation du salariĂ© et lâexistence ou non, dâautres branches dâactivitĂ©s dans lesquelles le salariĂ© pourra exercer ses fonctions Cass. soc, 18 dĂ©c. 1997, n° Ainsi, a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme licite une clause limitĂ©e dans la durĂ©e et lâespace, interdisant au salariĂ© de travailler dans le domaine de la vente, lâentretien de matĂ©riel Ă©lectro-mĂ©dical, le salariĂ© pouvant trouver, rapidement, un nouvel emploi dans ce domaine Cass. soc 11 oct. 1984 , n° Au contraire, les clauses empĂȘchant le salariĂ© de trouver un nouvel emploi rĂ©pondant Ă ses spĂ©cificitĂ©s professionnelles sont interdites. Cela a Ă©tĂ© rappelĂ© par la Chambre sociale de la Cour de Cassation, lors dâun arrĂȘt du 14 octobre 1992, la clause portant sur une interdiction de concurrence donnĂ©e Ă un salariĂ© disposant dâune formation spĂ©cifique, pendant une annĂ©e, dans un rayon de 150 kilomĂštres du dernier lieu dâaffectation Cass. soc, 14 oct. 1992, n° Quelle doit ĂȘtre la contrepartie pour le salariĂ© ? Le salariĂ© qui supporte une clause de non-concurrence doit ĂȘtre indemnisĂ©. Afin dâindemniser » le salariĂ© contraint dâabandonner sa libertĂ© dâactivitĂ© professionnelle, la clause de non-concurrence doit obligatoirement prĂ©voir une contrepartie financiĂšre. Cette obligation de contrepartie dĂ©coule notamment des arrĂȘts du 10 juillet 2002, citĂ©s prĂ©cĂ©demment. Cette obligation rĂ©sulte du principe de proportionnalitĂ© Lâemployeur, en insĂ©rant une telle clause au contrat, interdit Ă son employĂ© dâexercer lâactivitĂ© professionnelle pour laquelle il est formĂ© ou, Ă tout le moins, il sâest consacrĂ© ; en contrepartie de quoi, il sâengage Ă lui verser une indemnitĂ© Soc. 10 juill. 2002, n° Cette contrepartie financiĂšre ne doit pas ĂȘtre dĂ©risoire, insuffisante en comparaison de lâinterdiction. Si tel est le cas, cela sera considĂ©rĂ© comme une absence de contrepartie Cass. soc, 16 mai 2012, n° Il faut Ă©galement savoir que ce nâest quâau dĂ©part concret du salariĂ© de lâentreprise, que celui-ci pourra prĂ©tendre Ă cette indemnitĂ© Cass. soc. 15 juill. 1998, n° LâindemnitĂ© est considĂ©rĂ©e comme un salaire Cass. soc. 13 janv. 1998, n° et est assujettie aux cotisations sociales, aux prĂ©lĂšvements tandis quâelle entraine le paiement dâune indemnitĂ© compensatrice de congĂ©s payĂ©s. Concernant les clauses de non-concurrence ayant Ă©tĂ© signĂ©es avant le 10 juillet 2002, et ne prĂ©voyant pas de contrepartie, les juges ont considĂ©rĂ© quâelles Ă©taient nulles et non-avenues. Ainsi, le salariĂ© ayant respectĂ© sa clause de non-concurrence, en lâabsence de contrepartie, est bien fondĂ© Ă prĂ©tendre Ă des dommages et intĂ©rĂȘts de la part de son employeur, si prĂ©judice il y a Cass. soc 11 janv. 2006, n° Câest au juge dâapprĂ©cier souverainement lâimportance du prĂ©judice et de dĂ©cider de lâoctroi de dommages et intĂ©rĂȘts Cass. soc. 25 mai 2016, n° 2- LâexĂ©cution de la clause de non-concurrence Que se passe-t-il lorsque toutes ces conditions ne sont pas rĂ©unies ? Que se passe-t-il en cas de violation dâune telle clause ? Ou encore, comment lâemployeur peut-il sâen dĂ©gager ? Quelle est la sanction en cas dâirrespect des conditions de validitĂ© de la clause ? Lorsque lâune des conditions obligatoires manque, la clause de non-concurrence est considĂ©rĂ©e comme illicite Soc. 18 sept. 2002, n° Lâabsence de lâune de ces conditions entraine nĂ©cessairement la nullitĂ© de la clause. Il est donc judicieux, pour lâemployeur, de faire preuve dâune grande prudence lors de la rĂ©daction de cette clause. Cette rĂ©daction stricte sâexplique, une nouvelle fois, par la volontĂ© des Tribunaux de ne pas porter une atteinte trop grande Ă la libertĂ© du salariĂ©. Concernant la nullitĂ© de cette clause, il faut savoir que seul le salariĂ© pourra lâinvoquer Cass. soc 17 juill. 1997, n° Ce qui signifie que lâemployeur lui, ne peut se prĂ©valoir du fait que la clause est mal rĂ©digĂ©e et tenter dâobtenir la nullitĂ© de celle-ci. La nullitĂ© va avoir pour effet de replacer le salariĂ© et lâemployeur dans la situation dâavant la signature, comme si la clause nâavait jamais existĂ©. EmployĂ© et employeur se retrouvent donc libĂ©rĂ©s de leurs obligations respectives le salariĂ© pourra exercer librement toute activitĂ© de son choix ; lâemployeur nâaura pas Ă verser quelque contrepartie que ce soit. Bien Ă©videmment, si le salariĂ© et lâemployeur ont commencĂ© Ă exĂ©cuter leurs obligations respectives, et que la nullitĂ© est prononcĂ©e postĂ©rieurement, lâemployeur ne pourra demander au salariĂ© la restitution des sommes perçues Ă titre de contrepartie. Enfin, il faut savoir quâafin de demander la nullitĂ© dâune clause de non-concurrence, le salariĂ© devra intenter son action devant le Conseil de Prudâhommes ; celui-ci Ă©tant seul compĂ©tent. De mĂȘme, si le salariĂ© considĂšre avoir subi un prĂ©judice, il pourra prĂ©tendre Ă lâoctroi de dommages et intĂ©rĂȘts, Ă condition de prouver lâexistence de ce prĂ©judice, devant le Conseil de Prudâhommes. Quelles sont les effets dâune clause de non-concurrence valide ? Lorsque lâensemble des conditions sont rĂ©unies, la clause devra ĂȘtre exĂ©cutĂ©e par les parties. Il sâagit dâune clause contractuelle et de ce fait, une telle clause est soumise aux rĂšgles relatives Ă lâexĂ©cution des contrats. Lorsque la clause est rĂ©guliĂšre et non abusive, elle produira ses effets. Ces effets seront diffĂ©rents pour le salariĂ© et lâemployeur Le salariĂ© ne pourra participer Ă des activitĂ©s professionnelles concurrentes Ă celle de son ancien employeur, aprĂšs la rupture de son contrat de travail. Lâemployeur, devra verser la contrepartie convenue. Quelles actions en cas violation de la clause de non-concurrence ? Si la clause est valide, et que le salariĂ© ou lâemployeur ne respecte pas ses obligations, la violation de la clause de non-concurrence pourra ĂȘtre constatĂ©e. En effet, si lâemployeur ne verse pas au salariĂ© la contrepartie financiĂšre Ă laquelle le salariĂ© peut prĂ©tendre, il sâagit, alors, dâune faute contractuelle. Dans ce cas, le salariĂ© a la possibilitĂ© de ne plus respecter son obligation de non-concurrence. Le salariĂ© pourra Ă©galement engager une procĂ©dure, sâil le veut avec lâaide dâun avocat, pour Un recours en exĂ©cution lâemployeur sera contraint, par la juridiction prudâhomale, de verser le montant de lâindemnitĂ© compensatrice convenue,Un recours en responsabilitĂ© civile contractuelle lâemployeur devra verser des dommages et intĂ©rĂȘts en rĂ©paration du prĂ©judice causĂ© par son manquement Cass. Soc. 25 fĂ©vr. 2003, n° Si en revanche, le manquement provient du salariĂ© qui, exercerait, malgrĂ© lâinterdiction, une activitĂ© concurrente Ă celle de son ancien employeur, alors ce dernier sera fondĂ© Ă se libĂ©rer de son obligation de versement de la contrepartie Cass. soc. 15 dĂ©c. 2009, n° Il sera Ă©galement possible pour lâemployeur de prĂ©tendre Ă lâobtention de dommages et intĂ©rĂȘts. Comment lâemployeur pourra-t-il se dĂ©gager, en droit, dâune clause de non-concurrence ? Il est possible pour lâemployeur qui a mentionnĂ© au contrat de travail une clause de non-concurrence, dây renoncer. Cependant, cette renonciation ne peut pas ĂȘtre quâĂ lâinitiative de lâemployeur. Pour que lâemployeur puisse renoncer Ă cette clause, il faut que le contrat de travail indique la possibilitĂ© pour lâemployeur dâune telle renonciation, et ce, dans le respect de la convention collective applicable Ă lâentreprise. Ă dĂ©faut, lâaccord du salariĂ© sera nĂ©cessaire puisquâil sâagit dâune modification de son contrat de travail. En tout Ă©tat de cause, afin de pouvoir renoncer Ă cette clause, lâemployeur devra notifier de maniĂšre individuelle, au salariĂ©, sa renonciation Cass. soc. 21 oct 2009, n° Cette notification doit nĂ©cessairement intervenir au cours de lâexĂ©cution du contrat et au plus tard Ă la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de lâentreprise Soc. 13 mars 2013, n° De ce fait, est nulle toute stipulation au contrat de travail, ou dans une convention collective, prĂ©voyant que lâemployeur pourra renoncer Ă la clause, Ă tout moment, aprĂšs la rupture des relations contractuelles de travail Cass. soc. 2 dĂ©c 2015, n° Si le salariĂ© est dispensĂ© de lâexĂ©cution du prĂ©avis, lâemployeur devra renoncer Ă lâapplication de la clause de non-concurrence au plus tard Ă la date du dĂ©part effectif du salariĂ© de lâentreprise. Le cas de la dĂ©mission du salariĂ© nâayant pas exĂ©cutĂ© son prĂ©avis tandis que lâemployeur avait renoncĂ© Ă lâapplication de la clause de non-concurrence aprĂšs le dĂ©lai qui lui Ă©tait imparti a posĂ© problĂšme. La Cour de cassation a alors estimĂ© que dĂšs lors que le salariĂ© nâa pas Ă©tĂ© dispensĂ© de lâexĂ©cution de son prĂ©avis, la levĂ©e de la clause au cours de cette pĂ©riode est licite, quand bien mĂȘme il aurait cessĂ© dâexĂ©cuter son travail. Il est prĂ©fĂ©rable, pour lâemployeur, de notifier cette renonciation par courrier en recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. Cass. soc. 10 juill. 2013, n° Ainsi, il a Ă©tĂ© jugĂ© par la Chambre sociale de la Cour de Cassation que dans le respect de ces conditions, un dĂ©lai de 15 jours Ă©tait suffisant pour lâemployeur afin de renoncer Ă la clause de non-concurrence Cass. Soc. 10 juill. 2013, n° Cette renonciation est le seul moyen pour lâemployeur de se dĂ©gager de la clause de non-concurrence convenue et, rappelons quâil lui sera impossible dâinvoquer par exemple un licenciement intervenu pour faute grave afin de se libĂ©rer de ses obligations contractuelles Cass. soc, 28 juin 2006, n° EN CONCLUSION ConformĂ©ment Ă lâarticle L. 1121-1 du Code du travail, qui dispose que Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertĂ©s individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiĂ©es par la nature de la tĂąche Ă accomplir ni proportionnĂ©es au but recherchĂ© » un Ă©quilibre entre le respect des droits du salariĂ© et lâintĂ©rĂȘt de lâentreprise doit ĂȘtre trouvĂ© dans la rĂ©daction et lâapplication dâune clause de non-concurrence. La clause de non-concurrence est, en effet, un mĂ©canisme complexe dont il faut connaitre lâensemble des paramĂštres afin de sâassurer de sa validitĂ©, mais Ă©galement de son exĂ©cution. Le cabinet Emmanuel PARDO, avocat Ă NICE et Ă CARROS, et agissant dans le ressort de la Cour dâAppel dâAIX EN PROVENCE, se tient Ă votre disposition afin de vous informer de vos droits et des possibilitĂ©s dâaction concernant ce type de clause. AVERTISSEMENT Cet article a pour unique objet dâintĂ©resser lâinternaute sur une question juridique. Il nâa aucun caractĂšre exhaustif et sa lecture ne saurait se substituer Ă lâindispensable consultation dâun professionnel du droit, tel quâun avocat, Ă mĂȘme dâapprĂ©hender les spĂ©cificitĂ©s dâune situation factuelle.
OOhw. 450 264 401 287 333 473 180 31 221
clause de non concurrence droit commercial