Image Après une carrière en salles plutôt décente par les temps qui courent (un peu plus de 200 000 entrées), Le sommet des dieux arrive en Blu-ray chez Wild Side pour un résultat techniquement fortement recommandable. L’animation du film sied d’ailleurs particulièrement bien au format, entre l’animation assez « simple » mais
"Le Sommet des dieux" de Patrick Imbert © Wild Bunch Yannick Vely 25/09/2021 à 1224, Mis à jour le 10/01/2022 à 1415 Magnifique adaptation de la série de Jiro Taniguchi, Le Sommet des dieux» est à découvrir dans les salles. Nous avons rencontré son réalisateur, le Français Patrick Imbert. Paris Match. Comment est né le projet de l’adaptation du Sommet des dieux»?Patrick Imbert. Le projet a été initié par un producteur qui était à la fois fan de montagne et de l’oeuvre de Jiro Taniguch i. Je suis arrivé un peu plus tard. On m'a proposé de réaliser des dessins préparatoires pour le look des personnages Je travaillais à l'époque sur un autre film, Le Grand méchant renard». J'avais quelques jours off et de fil en aiguille, j’ai été associé de plus en plus au projet jusqu'à ce que j’en prenne la direction. Lire aussi la critique du "Sommet des dieux" La suite après cette publicité Vous connaissiez déjà l'œuvre de Taniguchi?Je connaissais bien l’oeuvre de Taniguchi, en tout cas ce qui était édité en France, mais je n'avais pas lu cette BD parce qu'a priori, le thème de la montagne ne m’attirait pas plus que ça. C’est joli la montagne mais je ne suis pas du tout alpiniste dans l’âme. Mais dès que j’ai ouvert le premier tome, je ne l'ai pas refermé. J'ai adoré. La suite après cette publicité Justement, pour vous, quand vous avez découvert ce livre, vous ne vous êtes pas dit qu’en animation, cela allait extrêmement compliqué?Mon métier, c'est de fabriquer de l'animation, donc je sais très bien comment faire en animation 2D traditionnelle. En 3D, cela aurait été très compliqué puisque les personnages ont tout un équipement d'alpiniste, des cordes, des mousquetons. Puis déjà, si on veut être réaliste, la 3D, c'est un métier et pas le mien. On a rencontré des interlocuteurs, mais la 3D c’est aussi très cher. Quand on regarde des gros films en 3D de chez Pixar, par exemple, le marketing vous fait croire que la 3D, c’est magique. Mais en fait, toutes les images sont retravaillées, c’est un processus très long. Donc, on est revenu à de la bonne vieille 2D. Qu'est-ce qui vous a séduit dans la trajectoire du héros du film?J'ai mis un peu de temps à le découvrir. A la première lecture, j’ai été pris par l'histoire et j'ai mis du temps à dégager ce qui vraiment me parlait. La BD est très riche, c'est vraiment une mosaïque de thèmes, de fils narratifs et de personnages principaux ou secondaires. Il m'est apparu que le fil rouge est l'itinéraire des deux personnages principaux autour desquels on avait construit des péripéties. Si on veut revenir à l'os, c'est la dimension universelle de pourquoi on fait quelque chose de manière obsessionnelle qui m’a intéressé. Moi, je suis dessinateur. Je dessine juste, parce que c'est comme ça. En fait, je ne peux pas vivre sans dessiner. Et donc j'ai établi ce parallèle avec l’alpinisme. Je suis la trajectoire du photographe. Je trouve assez intéressant qu’il passe de l'accessoire à l'essentiel, du scoop à quelque chose plus existentiel et philosophique. Le second personnage, lui, veut conquérir les sommets depuis toujours. Au fur et à mesure de son existence, il s’est peu à peu dépouillé des oripeaux de tout ce qui entoure l'alpinisme, de la compétition, de la recherche de la gloire ou je ne sais pas quoi qui pourrait pimenter son existence. A la fin, Il y a un comme un passage de témoin entre lui et le photographe. La suite après cette publicité La suite après cette publicité Avez-vous rencontré des alpinistes?D’abord, on a écumé le web et les librairies. Sur Internet, il y a énormément de documentaires, de reportages, de films, de photos sur la montagne. C'est une passion qui est très documentée. Mais une fois qu'on a tout ça, on ne sait pas quoi faire de toute cette documentation. Nous avons eu un consultant sur le projet qui nous a fait part de son expérience. Un membre du Club alpin français est venu dans notre studio avec tout son matériel. Il nous a montré comment s’attacher, comment faire si on est en galère en montagne. On a aussi pris des photos de lui pour connaître exactement les bonnes positions. Quitte à se cogner un thème, autant le respecter. Il y a bien quelques erreurs que l’on a laissées passer malgré tout mais les montagnards qui ont vu le film à Chamonix étaient très reconnaissants qu'on ait mis comme ça leur passion en images. Etes-vous êtes allé au Népal?Non, hélas. Mais Google Earth, c’est super bien fait rires. On peut faire l'ascension de chez soi, et c'était super utile, parce que quand il faut dessiner l'Himalaya, il faut quand même être le plus précis possible, Il y a par exemple une cascade de glace où vous êtes pris entre deux versants. A ce moment-là, vous êtes exposés au vent et à la neige. Mais je ne pense pas monter un jour l’Everest. Je pourrais faire le tour du Mont-Blanc en été, mais ça s'arrête là. Je suis un promeneur. Je ne comprends pas vraiment le fait d'aller faire un truc hyper dangereux. D’ailleurs, j'ai exprimé mon point de vue dans le personnage de Ryoko, qui est la grande sœur du garçon accidenté et qui demande pourquoi faites-vous ça ?» Je suis sensible à la douleur des gens qui restent après la mort de leur proche. L'histoire d'Elisabeth Revol, la Française qui a été sauvée au Nanga Parbat, m’a touché. Elle a survécu mais son compagnon de cordée est mort là-bas et il avait de jeunes enfants. Le Sommet des dieux» est d’ailleurs un film d'animation qui ne s'adresse pas forcément aux enfants. C’est plus difficile à produire? En fait, le projet s'est monté relativement bien. Ça a mis plusieurs années, mais bon, on peut dire qu'il y en a qui ont plus de mal encore à monter leur projet. Ce qui est drôle, c'est que pendant longtemps, les producteurs ont insisté auprès des investisseurs en disant que c'était un film familial. Ce qui sous-entend que les parents peuvent amener les enfants voir le film. Or, il est évident que ce n'est pas du tout pour les enfants, enfin pas avant douze ans je pense. Ça fait des années que je travaillais pour les enfants comme presque tout le monde, j'étais bien content de faire enfin un film pour adultes. C'est plutôt ma sensibilité. D'ailleurs, il y a un aspect du film que j'ai beaucoup aimé. C'est la dimension sonore. Comment avez-vous travaillé cet aspect?Alors ce n’est pas fait par les mêmes personnes que pour le visuel. Il y a toute une équipe qui a travaillé en suivant mes consignes. Les animateurs sons se sont éclatés, en tout cas c’est ce qu’ils m’ont dit. Ce n’est pas tous les jours qu’ils ont l’occasion de faire ça. Ils ont cherché comment faire parler la montagne, avec tous les éléments le vent, la neige, l'orage. Reproduire les échos, la réverbération… Je voulais aussi que la musique d’Amine Bouhafa ne souligne pas les émotions mais apporte une touche un peu plus personnelle."Moi, mon métier, c'est l’animation" Quel est votre parcours? Comment vous êtes venu à l'animation? C'est par le dessin. J'ai toujours dessiné et, en fait, pour gagner sa vie dans le dessin, vous n’avez pas beaucoup d’alternatives. J’ai fait l'Ecole des Gobelins qui, à l'époque, était la seule école d'animation. Je n'avais pas l'argent pour me payer des longues études à Paris, même si j’ai fait aussi de la peinture. Je garde un excellent souvenir de cette école. Le milieu est très cool en fait. Je suis donc resté dans ce secteur. Au début, j’ai été simple animateur. L’animateur, c’est celui qui fait bouger les personnages et j'ai fait ça pendant des années sur des séries, beaucoup de séries. Et puis, de fil en aiguille, j'ai fait un peu de direction, puis du storyboard. Là c’est le début de la mise en scène. Et puis, de manière un peu fortuite, je me suis retrouvé à la réalisation et après des petits projets, on m’a confié la co-réalisation de Le Grand méchant renard» avec Benjamin Renner. Il était le co-réalisateur d’Ernest et Célestine » dont j’étais le directeur de l’animation. Voilà, mon parcours est un peu à l’ancienne» mais, à 20 ans, je n’avais pas la maturité de toute façon. Vous avez des films cultes ? Des réalisateurs dont vous aimez le travail?Plein, plein. Kubrick, Truffaut, c'est un peu bateau, mais c'est tellement vrai. Aujourd'hui, Jacques Audiard, Bruno Dumont, Quentin Dupieux…. Dans l’animation, j’adore le travail d’Isao Takahata, pour moi un génie. J’ai aussi été influencé par la littérature. Par exemple, j'ai été très marqué par la découverte d'André Gide sur son moralisme. Cela vous tenterait d'ailleurs de faire des films en prises de vues réelles?C’est une bonne question. J'adore les voir, mais tout bêtement, je ne sais pas comment on fait. Moi, mon métier, c'est l’animation. Donc autant je maîtrise bien ça, autant le reste… Quand un réalisateur qui ne vient pas de l’animation fait un film d’animation, généralement vous avez un deuxième réalisateur qui vient de l’animation. Si le producteur est sympa, il met son nom au générique rires. Je sais que Jérémy Clapin J’ai perdu mon corps» va réaliser un film en prises de vue réelles et je suis très impatient de le découvrir. Ce qui me ferait flipper c’est l’impossibilité de rajouter des séquences après le tournage. L’animation vous offre cette possibilité... Il faudrait que j'ai les mêmes moyens que David Fincher. Le Sommet des Dieux» sortira le 2 février 2022 en DVD/Blu Ray.

Netflixa acquis les droits du film d'animation Le Sommet des Dieux, inspiré du manga best-seller de Jiro Taniguchi et Baku Yumemakura.

La rentrée ciné est une nouvelle fois mouvementé, si certain films ont fait le choix d’atterrir en 2022 vous l’avez ?, d’autres sont bien là pour le plus grand plaisir des spectateurs ! C’est le cas du film de Patrick Imbert, le sommet des dieux, adaptation à l’écran du chef d’oeuvre de Jirô Taniguchi qui était lui même adapté du roman de Baku Yumemakura et qui sera donc en salle de cinéma en France à partir du 22 septembre 2021. Pour le scénario on retrouve Magali Pouzol, Patrick Imbert et Jean-Charles Ostorero. C’est important de parler du scénario car bien qu’adapter d’une oeuvre, 4 ans de travail ont été nécessaires ! Selon Didier Brunner Habu a un côté Capitaine Achab dans Moby Dick,il a quelque chose à régler avec la montagne. L’Everest le motive individuel-lement mais est socialement destructeur. Habu est un taiseux qui n’arrive pas à partager avec les autres. Notre envie était de conduire le film vers une tension philosophique à travers une histoire mentale et intérieure. » Le film se veut respectueux de ce qu’à pu faire Taniguchi. Le scénario et des dessins préparatoires purent être montrés à Maître Taniguchi peu avant sa mort, en 2019. Un souvenir émouvant pour Jean-Charles Ostorero il nous avait fait un retour très favorable. Il était très respectueux des œuvres adaptés, puisque son manga était déjà une adaptation » Synopsis Voir aussi A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux. Pur le casting voix françaises on retrouve Lazare Herson Macarel, Éric Herson Macarel, Damien Boisseau, Elisabeth Ventura, Kylian Rehlinger, François Dunoyer, Philippe Vincent, Luc Bernard, Gautier Battoue, Marc Arnaud et Jérôme Keen. Niveau storyboard Christelle Abgrall, Franz Kirchner, Etienne Mattera, Marietta Ren, Quentin Reubrecht.
LeSommet des Dieux est une série d’envergure publiée en cinq volumes dans le courant des années 2000 par l’éditeur Kana. Taniguchi y fait le récit des souvenirs du photographe Fukamachi Makoto, spécialiste des clichés de haute altitude. Adaptation du roman éponyme de Yumemakura Baku, ce manga est un savant mélange entre poésie Mercredi 22 septembre est sorti Le Sommet des Dieux » Un long-métrage d’animation réalisé par Patrick Imbert Avril est le monde truqué, Ernest et Célestine, .... Il s’agit de l’adaptation du manga de Jirō Taniguchi Quartier lointain, Un ciel radieux, Le journal de mon père, ... publié en 5 tomes au Japon au début des années 2000. L’œuvre de Jirō Taniguchi a conquis un large public en France, et a été plusieurs fois célébrée au Festival d’Angoulême 2003 Prix du scénario pour Quartier lointain, 2005 Prix du dessin pour Le Sommet des dieux. Résumé A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux. Bande annonce Grimper... grimper encore, toujours plus haut, et après ? Pour en savoir plus Sortie du film Article et critique sur Article sur France Inter L’œuvre de Patrick Imbert sur wikipedia et IMDB Archive du Festival d’Angoulème Jirô Taniguchi, l’homme qui rêve » AKatmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l'on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l'histoire de l'alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l'Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest ÀKatmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l'on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l'histoire de l'alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l'Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest
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